Rodrigo et Mariana, un jeune couple, se rendent sur la côte Pacifique au sud du Costa Rica pour les vacances du nouvel an. Perdus au milieu de la nuit, ils découvrent une petite fille, Karina. Au petit matin, Mariana constate que Karina a disparu. Abordant avec le même intérêt sensible l’étrangeté d'une enfant et les doutes d’une jeune femme au destin tracé, la réalisatrice fait de la plage un lieu angoissant où l'horizon peine à se dévoiler.

Juan Villegas, chômeur de 52 ans, tente de s’en sortir en fabricant des couteaux. Pour le remercier d’un service, une dame lui offre un beau dogue blanc qui, semble-t-il, marque un départ nouveau dans sa vie. Un road-movie de l’Argentine de l’après crise propice aux portraits chaleureux et aux situations cocasses.

Sosa travaille pour une compagnie d’avocats sans scrupule qui s’enrichit en escroquant les compagnies d’assurance de victimes de la route. Il croise sur sa route Lujan, infirmière urgentiste, qui supporte tant bien que mal la violence environnante. Pablo Trapero (Leonera) signe un film noir percutant avec un Ricardo Darín au mieux de sa forme !

Dans un petit village isolé sur la côte pacifique de Colombie, arrive un citadin étrange et silencieux : Daniel. Il souhaite rencontrer Cerebro, le chef de la communauté afro-colombienne dans le but de trouver une embarcation qui lui permettra de quitter le pays. Pendant ce temps, un puissant propriétaire qui a l'intention de construire un hôtel rend la situation tendue dans la communauté. Le cinéaste s'éloigne des clichés de la Colombie violente, urbaine et narcotrafiquante, pour raconter une histoire de tensions dans une communauté à l'écart de l'histoire officielle du pays. Il ne s'agit pourtant pas d'un paradis puisque le seul soutien que Daniel reçoit, passe par des enfants monnayant leurs services. Cultivant l'art de la métaphore, le réalisateur dessine peu à peu les enjeux d'un conflit prêt à sourdre.

Ne partageant plus les jeux de sa sœur aînée devenue adolescente, Jorgelina part en vacances avec son père dans un ranch. Elle retrouve le jeune Mario, qui a peu de temps à lui consacrer, tant il est sollicité par les tâches du ranch. Une complicité les conduit à échanger leurs secrets. À partir du point de vue plein de fantaisie d’une fille qui découvre l’adolescence et ses mystères, le film raconte un été pas comme les autres, où les jeux de l’enfance se terminent et une identité sexuelle commence. Si l’intolérance du monde adulte s’affirme dans une vision binaire des genres, la réalisatrice montre dans sa chronique initiatique que l’enfance est la période où s’acquiert une sagesse, à cultiver par la suite.

Leonardo, dessinateur industriel en vogue, vit avec son épouse et sa fille dans une maison conçue par Le Corbusier. Un beau matin, ils sont réveillés par un bruit répétitif : il s'agit du voisin qui a décidé de creuser une ouverture pour une fenêtre. Celle-ci se trouvant en vis-à-vis avec sa maison, Leonardo va tenter de l'en dissuader. Un film d'auteur dont on reconnaît la signature : la recherche esthétique et une réflexion sur l'art constituaient déjà le grand intérêt de El artista. Cette fois-ci, à travers les difficultés de cohabitation entre des personnages antagonistes, les réalisateurs abordent la comédie sociale. L'humour n'est jamais gratuit et le constat sous-jacent peut donner le vertige.

Originaire d’Oaxaca, Andrés a tout quitté dans l’espoir de passer la frontière qui le sépare des États-Unis. Si son rêve ne s’avère pas aussi accessible qu’il l'espérait, il découvre à Tijuana une vie possible. Pour son premier long-métrage, le documentariste mexicain touche au plus juste en montrant à la fois la réalité d’une frontière et le fantasme de l’ailleurs.

Pour son anniversaire, Maria del Carmen, qui a consacré plusieurs dizaines d’années à son mari et à ses fils, découvre, parmi ses cadeaux, un puzzle. Elle se prend de passion pour le jeu, dans lequel elle excelle. Natalia Smirnoff réalise avec talent ce portrait d’une femme sous influence, interprétée par la magnifique María Onetto (La Femme sans tête).