Formations pour les professeurs sur le cinéma latino-américain

 

 

Chaque année, l'ARCALT organise des cessions de formation sur le cinéma latino-américain pour les professeurs de l'Education Nationale et de l'Enseignement Agricole.

 

 

 

Formation pour les professeurs de l'Education Nationale


 

  • Informations pratiques

Formation sur le film Los Hongos
Samedi 4 février 2017 de 9h30 à 18h30
A l’Espace Diversités Laïcité à Toulouse (Métro Jean Jaurés ligne A et François Verdier ligne B)
Inscriptions par email à scolaires@cinelatino.fr avant le 25/01/2017
Tarifs : 10 euros pour les non-adhérents au GFEN/Cinélatino, gratuit pour les adhérents.
Inscription validée à la réception du chèque à l'ordre du GFEN. Chèque à envoyer à l'adresse suivante : ARCALT - Actions éducatives - 11 grande rue Saint-Nicolas - 31300 Toulouse

 

  • Intervenants

Cette formation sera mise en oeuvre par le Secteur Langues du GFEN (Groupe Français d’Education Nouvelle), partenaire de longue date de Cinélatino que nous remercions chaleureusement.

 

  • Contenu

Le cinéma, ça plaît aux jeunes ! Surtout si les jeunes sont à l'écran ! Oui mais... et si la forme du film, les références culturelles, certains sujets abordés faisaient obstacle ?
Le Secteur Langues du GFEN vous propose un atelier en deux temps : se préparer à aller voir le film (quelles clés livrer en amont pour susciter l’intérêt, faciliter l’entrée dans le film, sans trop le dévoiler), et de retour en classe, s’emparer de la réflexion pour devenir acteur des problématiques du cinéaste.
Le film sera projeté pendant le temps de la formation. Il est inutile (et même déconseillé) de le voir avant !
Les participants seront invités à vivre et analyser des dispositifs de classe mis en œuvre en 1ere et Tale, ainsi qu’en formation.  Ces dispositifs puisent dans l’ensemble des ressources du Secteur Langues du GFEN, pour une mise en œuvre de partis-pris pédagogiques tels l’auto-socio-construction des savoirs, le « Tous capables », la mise en activité intellectuelle des apprenants, l’articulation du linguistique et du culturel, la construction d’un regard critique et actif. Ils sont transposables à d’autres films, quelle que soit la langue travaillée. Ouvert à toute personne, spécialiste ou pas de l'espagnol, dans la limite des places disponibles.

 

  • Le film de la formation

Los Hongos de Oscar Ruiz Navia [Colombie, 2014, 1h43]

Tous les soirs, Ras peint des graffitis sur les murs de son quartier à Cali, avec la peinture qu'il vole sur le chantier où il travaille. Après avoir été renvoyé, il traverse la ville pour retrouver son ami Calvin qui, comme lui, est un jeune graffeur. Tous deux vont à travers la ville, sans but, et font de nombreuses rencontres sur leur chemin.

Par le déplacement et le mouvement, en suivant le parcours des deux personnages principaux, le film traverse des questions politiques, religieuses et artistiques d'une grande richesse, telles que le graff et les cultures urbaines, l'émancipation féminine, les communautés afro-colombiennes, les mouvements marxistes, l'immigration, le punk ou encore la violence d'état. Par petites touches, et en faisant de nombreux détours par le documentaire, le réalisateur construit un véritable portrait de génération, celui d'une jeunesse à la recherche de ses propres formes d'expression et de sa place dans la ville comme dans la société.

 

 

 

 

Formation pour les professeurs de lycée agricoles


 

Avec le soutien de la DRAC et la DRAAF Occitanie

 

 

 

  • Informations pratiques

Formation ouverte aux professeurs d'espagnol et d'ESC des lycées agricoles.
Du lundi 16 janvier à 09h30 au mercredi 18 janvier à 16h30 au cinéma La Halle aux grains (Place de la République - Castelnaudary)
Télécharger le document d'information complet ici

 

  • Contenu

Faire découvrir des oeuvres latino-américaines aux enseignants. Leur donner des outils pédagogiques théoriques et pratiques dans le domaine de l’éducation à l’image afin qu’ils puissent travailler sur les films avec leurs élèves.
Favoriser l’organisation de sorties scolaires dans les cinémas de proximité à l’issue de la formation.

- Projection de 3 films au programme pour les lycées dans le cadre de Cinélatino 2017: La Historia oficial,
X quinientos et Rara
- Analyse des 3 films
- Projection du court-métrage Alén et analyse en lien avec la programmation de Jeunes & Lycéens au Cinéma 2017
- Atelier pratique « l’analyse filmique : méthodologie et pédagogie »
- Présentation de la revue "Cinémas d’Amérique latine" 2017 autour du cinéma colombien.
- Rencontre avec Catalina Villar, réalisatrice du documentaire La Nueva Medellín.

 

  • Déroulement

Lundi 16 janvier
Journée en partenariat avec l’ACREAMP
9h30 Accueil des participants
10h Ouverture officielle (en présence des représentants de la DRAC et la DRAAF Occitanie)
11h Projection du film La Historia oficial (1h52)
13h Repas
14h30 Analyse du film La Historia oficial par Louise Legal
16h30 Pause
17h Projection du court-métrage Alén (0h27)
17h30 Analyse du court-métrage en lien avec la programmation 2016-2017 de Jeunes & Lycéens au Cinéma par Luc Cabassot
18h30 Pot

 

Mardi 17 janvier
Journée autour du cinéma colombien, en lien avec la thématique du festival 2017
9h15 Projection du film X quinientos (1h45)
11h Pause
11h30 Analyse du film X quinientos par Marie-Pierre Lafargue
13h30 Repas
14h30 Atelier pratique « l’analyse filmique : méthodologie et pédagogie » animé par Louise Legal & Marie-Pierre Lafargue
17h30 Pause
18h Présentation de la revue « Cinémas d’Amérique latine » 2017 consacrée au cinéma colombien et de la réalisatrice Catalina Villar par Amanda Rueda
19h Repas
20h30 Avant-première publique de La Nueva Medellín de Catalina Villar en sa présence.

 

Mercredi 18 janvier
9h Projection du film Rara (1h30)
10h30 Pause
11h Analyse du film Rara par Marie Gayzard
13h Repas
14h30 Point sur les projets des participants à l’issue de la formation et bilan
16h30 Fin

 

 

  • Intervenants

Luc Cabassot
Délégué général de l’ACREAMP et coordinateur du dispositif Jeunes & Lycéens au Cinéma en Occitanie
Marie Chèvre
Coordinatrice des actions culturelles et éducatives de l’ARCALT
Marie Gayzard
Intervenante cinéma
Marie-Pierre Lafargue
Intervenante cinéma
Louise Legal
Intervenante cinéma
Amanda Rueda
Maître de Conférence, Département Art&Com de l’Université Toulouse Jean Jaurès. Membre de l’ARCALT
Catalina Villar
Réalisatrice

 

 

  • Les films de la formation

 

La Historia oficial de Luis Puenzo [Argentine, 1985, 1h52]

 

Alicia, professeure d'histoire dans un lycée de Buenos Aires, mène une vie tranquille et bourgeoise avec sa petite fille, adoptée trois ans plus tôt, Gaby. Un jour, Alicia reçoit la visite d’Ana, sa meilleure amie, de retour au pays après des années d’exil. Celle-ci lui raconte comment la junte militaire au pouvoir a torturé, tué et fait disparaitre des milliers d’opposants au régime en leur arrachant même quelques fois leurs enfants. Alicia commence alors à se poser des questions : et si Gaby était la fille d’un de ces « disparus » ?

 

 

Luis Puenzo appartient à une génération de réalisateurs argentins hantés par le thème de la dictature et de la mémoire. Deux ans après la chute du régime, il interroge dans L'histoire officielle (1985) la place des citoyens qui, pour conserver leur situation sociale, ont préféré garder le silence et « ne pas voir ». Pour connaître l'histoire de sa fille, Alicia va devoir questionner ses certitudes et ouvrir les yeux sur une autre histoire, celle de son pays. Le rythme est haletant, le jeu d'acteurs très juste. Et si les découvertes sont parfois douloureuses, la vérité apparaît ici comme la condition vitale à la réparation et à la reconstruction. Luis Puenzo est le père de Lucia Puenzo (Le Médecin de famille, 2013) et le co-producteur d'Enfance clandestine de Benjamin Avila (2012), cinéastes de la jeune génération qui continuent à sonder l'Histoire de l'Argentine.

 

X Quinientos de Juan Andrés Arango [Colombie/Mexique/Canada, 2016, 1h44]

 

A la mort de son père, David quitte sa campagne natale pour rejoindre un lointain cousin à Mexico DF.
Après avoir perdu son frère en tentant de passer avec lui aux Etats-Unis, Alex est de retour dans sa famille à Buenaventura, port du Pacifique colombien.
Ne pouvant rester seule aux Philippines suite au décès de sa mère, Maria débarque à Montréal où sa grand-mère vit depuis longtemps.

 

Trois villes d’Amérique, trois adolescents, trois vies qui ne se croiseront pas, comme une variation autour des mêmes questionnements : le déracinement, la perte de repères, la recherche de nouveaux ancrages identitaires et affectifs. Chaque lieu a sa gamme de couleurs, sa lumière, sa musique, ses langues, ses problématiques urbaines et sociales. Chaque histoire retrace un parcours singulier. Et, pourtant, les personnages tendent à l’universel au fil d’un récit initiatique : vivre le décalage, être mis à l’épreuve, se transformer physiquement, créer de nouvelles représentations de soi-même, adhérer à d’autres codes d’appartenance, retisser des liens, revisiter ses origines… autant de tentatives de trouver sa place dans le monde.

 

Rara de Pepa San Martín [Argentine/Chili, 2016, 1h33]

 

Sara, une jeune adolescente et sa petite soeur Cata vivent avec leur mère et sa compagne. L’ambiance familiale est joyeuse et harmonieuse. Suite à une dispute pourtant sans importance, le père décide de récupérer la garde de ses filles, considérant que l’éducation que leur offre leur mère et la vie conjugale qu’elle mène leur sont nocives. S’enclenche alors un engrenage social et judiciaire implacable...

 

 

Ce film est inspiré du cas réel de Karen Atala, juge chilienne, qui a ouvert le débat public sur la question de l’homoparentalité. La réalisatrice choisit ici le point de vue de Sara, personnage entre deux mondes, celui de l’enfance et celui des adultes. Elle interroge à travers son regard une société conservatrice et violente envers un choix de vie qui ne correspond pas à la norme. Les personnages et leurs relations sont montrés dans leur complexité. Le jeu des actrices, adultes comme adolescentes, est impressionnant. La réalisatrice revendique le retour d’un « cinéma politique » qui peut générer du dialogue et être le moteur d’un changement social.

 

 

Alén de Natalia Imery Almario [Colombie, 2014, 25min]

 

Du quartier de San Antonio, où se côtoient artistes, punks et voyageurs, au foyer familial en passant par le tatoueur du coin, nous suivons les déambulations d’Alén dans les rues de Cali. Son amie, Claudia distribue des flyers pour « La marche des prostituées ». Alén, Miguel et Irène organisent un concert avec leur groupe. La fête commence : le discours sur l’émancipation des femmes et sur la liberté des corps se mélangent à la musique électro. A travers le portrait d’Alén, qui assume avec sérénité son identité de genre, la réalisatrice nous montre une génération en plein changement.

 

 

 

La nueva Medellín de Catalina Villar [Colombie/France, 2016, 1h25]

 

En 1997, Catalina Villar filmait les adolescents d’un quartier populaire de Medellín, alors « ville la plus dangereuse du monde ». Le poète du groupe, Juan Carlos, y était tué trois ans plus tard. Comme l’annonce le titre de ce film-ci, la ville a changé. Mieux : elle se pose en modèle d’innovation urbanistique. Qu’il grimpe sans relâche les escaliers ou qu’il emprunte le « métrocâble », occasion de beaux travellings en plongée, Manuel, l’un des adolescents de 1997 devenu président de son comité de quartier, imprime au film son activisme arpenteur. Mais le montage alterne ce fil suractif avec l’évocation de Juan Carlos, à travers des citations de ses poèmes et le marathon bureaucratique de ses parents pour obtenir réparation de son meurtre. « Cette nuit, tout s’écrit à l’encre de sang… », notait le poète : sous la nouvelle Medellín, avec ses télécabines immaculées, Catalina Villar fait affleurer la violence passée. Les peintres d’une fresque murale se demandent comment suggérer la présence symbolique des armes sans pour autant les peindre. Séquence forte du film, la rencontre avec le maire pointe le fossé entre l’image extérieure d’une Medellín high tech et le travail de terrain à accomplir afin que la Bibliothèque España, énorme bâtiment en surplomb récent mais déjà en ruines, ne devienne pas la métaphore de l’échec du progrès. Déjà un voile noir la recouvre, deuil d’une utopie urbaine… (Charlotte Garson)