Mexicain condamné à mort aux États-Unis sur le seul témoignage d’un adolescent, César Fierro est emprisonné depuis plus de trente ans. En lui donnant la parole, le réalisateur dénonce un système judiciaire et carcéral nord-américain insoutenable. Mais le film propose surtout un regard généreux sur ceux qui sont restés dehors, notamment le frère de Sergio, intense personnage marginalisé, qui raconte l’impuissance des faibles face à l’empire des dominants.

Évocation de l’époque où Cuba était l’alliée de l’URSS, ce documentaire examine avec humour et nostalgie, ce que l’île a gardé de la période. Tout un quotidien de gestes et de sentiments surgit et s’anime quand la caméra les met au premier plan. Enrique Colina excelle dans le documentaire du quotidien, et ce film est une sorte de culmination de la série de courts-métrages savoureux qui nous parlent avec tant de drôlerie du quotidien à La Havane.

La forêt nocturne cache les plus profondes terreurs d'Oreste : l'obscurité, les esprits et l'homosexualité de son frère.

Les gens dansent ou font de la musique, la caméra intimiste suit les gestes et les variations, sans parole, alternant la joie extatique de la danse et la mélancolie des personnes…

Erre, un adolescent qui vit chez son oncle, est renvoyé du lycée. Il commence donc à errer en ville à la recherche de lieux capables de l’accueillir. Mais sous une première apparence de normalité, ces lieux révèlent leur étrangeté, lieux où la sexualité se manifeste de façon furtive et où rôde la folie. Par sa totale liberté d’expression, alors que le Chili est dominé par la dictature, ce film ovni, underground dans le sens le plus vrai, est un film culte du cinéma chilien.

Ils sont des milliers chaque année à traverser le Mexique du Sud au Nord dans l'espoir d'une vie meilleure. Le temps d'une halte ils vont pouvoir manger et surtout dormir, avant de reprendre le train...

Dans un village de la jungle colombienne, Yomaidy passe ses jours entre l'école, la rivière et la maison avec la certitude silencieuse de ne pas appartenir à ce monde. Si tout lui est hostile, vers quel horizon se tourner ?

Après avoir purgé une peine de sept ans, Dilan sort de la prison pour mineures où il a amorcé sa transition de genre. Sa famille, déplacée dans un bidonville de la périphérie de Bogotá, y a constitué un gang de trafiquants impitoyables, « los gatos ». Dilan, lui, a étudié et rêve de laisser misère et violence derrière lui. Le film fait preuve d’une grande proximité avec les personnages que le réalisateur a suivis pendant plus de dix ans.

Une ville de 20 millions d’habitants. Bruyante si l’on veut. Sonore si on sait l’écouter. Le micro de Félix Blume parcourt les rues, les salles de catch et les manifs. Il s’attarde avec tendresse sur le monde des vendeurs ambulants et les multiples cris de la rue, recompose leurs voix et leurs appels en choeur polyphonique. Sous la ville, le lac englouti garde les secrets du passé.

Production ARTE Radio

La nuit, Ras se livre à l’art du graffiti sur les murs de Cali. Suite à un vol de bombes de peinture, il se fait licencier. Il part retrouver Calvin qui s’occupe seul de sa grand-mère depuis que ses parents ont divorcé. Après le très rural et multi-primé La Barra, Oscar Ruíz Navia, nous offre un film totalement urbain : le désir de liberté, l’enthousiasme contestataire s’expriment dans une des villes les plus reconnues pour la qualité de ses grapheurs.

Des paysans décident de monter un spectacle pour le jouer sur le Zócalo de Mexico pour les 100 ans de la rencontre de Zapata et Pancho Villa. Le film alterne efficacement scènes de théâtre, western mexicain, premières images du cinéma documentaire mexicain, entretiens avec ces paysans sur la lutte pour la survie de leur agriculture et prises directes de leur insertion dans le mouvement général national de protestation. Bel hommage aux Mexicains qui rêvent encore de révolution.

En quête d'une vie meilleure, Max et Leo sont emmenés par leur mère, Lucia, du Mexique à Albuquerque aux États-Unis. En attendant le retour de leur mère, qui travaille sans relâche, Max et Leo observent leur nouveau quartier par la fenêtre et apprennent l'anglais sur des cassettes, dans l'espoir qu'elle les emmène un jour à Disneyland. Par le réalisateur de Somos Mari Pepa en compétition à Cinélatino 2014.