En 1979, alors que Joana, adolescente, vit à Paris, une loi d’amnistie est votée au Brésil. Du jour au lendemain et contre son gré, elle retourne dans un pays qu’elle connaît à peine et notamment à Rio de Janeiro – sa ville natale où son père a été victime de disparition forcée – où elle retrouve par bribes, les souvenirs de son enfance fragmentée. Flavia Castro s'est inspirée de sa propre histoire, pour interroger le passé du Brésil et mieux comprendre son actualité.

Desterro est divisé en trois parties : la première suit le froid et monotone quotidien d’un couple, Laura et Israel ; la deuxième montre les difficultés pour rapatrier le corps de Laura mystérieusement décédée en Argentine ; la troisième s’attache à suivre les moments qui ont précédé la mort de Laura.
Si la structure événementielle chapitrée du scénario est déjà d’une richesse assez surprenante - avec ses pauses, ses retours en arrière, ses tendances fantastiques - le récit visuel surprend davantage encore par sa radicalité dans les cadrages, par ses variations lumineuses, par ses ruptures de ton, par ses silences inconfortables, par le jeu charismatique des actrices habituelles de ce nouveau cinéma brésilien dont Desterro est une pièce majeure. Première française.

Une ville. Cinq destins, cinq personnes très différentes les unes des autres, avec
leurs illusions et leurs rêves, qui ont en commun de souffrir de solitude et sont à la recherche d’une nouvelle opportunité. Elles se demandent ce qu’elles ont fait de leur vie et du temps perdu qui ne reviendra pas. Mais finalement, regarder vers l’avenir n’est-ce pas la meilleure façon de réinvestir son passé ?

"Au cœur de la Bolivie, le Tipnis est une réserve naturelle et un territoire indigène protégés par la loi bolivienne. Une entreprise pétrolière brésilienne prévoit de tracer une grande route pour ses camions, avec le soutien du gouvernement d'Evo Morales. Le film relate la marche des habitants du Tipnis pour faire entendre leurs droits et promouvoir la protection de leur environnement. Sans manichéisme, la réalisatrice recherche et présente les enjeux, les intérêts divergents, les contradictions des uns et des autres et la difficulté de faire des choix politiques courageux et justes. Un positionnement documentaire rare car il interroge les choix du gouvernement d'Evo Morales, sans préjugé condamnatoire."

Deusa, caissière du péage à l’entrée de son île, n’avait jamais pensé à son propre destin avant la découverte d’une baleine échouée.

Deux vieillards discutent dans un bar. Sont-ils morts ? Se souviennent-ils du passé ? Sont-ils dans le rêve de Don Federico, propriétaire terrien qui tente d’écrire un roman ? Ruiz nous livre un film ruizien : non linéaire, étrange, quasi surréaliste, mais aussi nostalgique, imaginatif, tendre. Avec ce film, c’était la première fois depuis 1973 qu’il tournait alors une fiction dans son pays d’origine. Une parfaite réussite !

La suprême autorité de l’Église catholique, le Pape François, arrive dans un Chili en crise.

Les réactions de divers secteurs de la société se catalysent autour de ce « méga-événement » et sont reflétées par de fantastiques plans fixes. L’excellent montage met en dialogue le regard de plus de vingt cinéastes chiliens, regroupés dans le collectif MAFI, avec un sens critique pointu et beaucoup d’ironie. Première française.

Au Guatemala, alors que les corps des victimes de la dernière guerre civile commencent à être retrouvés, Tomás Choc apprend que l’on a retrouvé sa fille, enlevée il y a vingt ans par l’armée. 150 km les séparent. Pour son premier long-métrage de fiction, Sergio Ramírez, avec subtilité et pudeur, rend hommage à la réalité guatémaltèque peu connue des conséquences de la guerre civile. En brisant la distance, le film crée l’espoir.