Alors que les Jeux Olympiques de Rio de 2016 se préparent, Ana, avocate d'habitants menacés d'expropriation à cause des Jeux se retrouve elle aussi menacée d'expulsion. Faisant partie des derniers locataires de son immeuble, elle découvre un jour de curieuses taches sur son corps. Progressivement, elle va se mettre au diapason de cette ville qui mute et se liquéfie dans la chaleur implacable de cet été. Marina Meliande, monteuse de métier, mais aussi artiste vidéaste (elle a été résidente à l'école du Fresnoy à Tourcoing), a déjà coréalisé plusieurs films avec Felipe Bragança (Nao devoreu meu coração, en compétition Cinélatino 2017). Mormaço a été écrit dans le cadre de la Cinéfondation de Cannes. Pour faire sentir les profonds changements récents subis par sa ville, elle manie ici avec dextérité et brio, réalité sociale et réalisme magique.

À Buenos Aires, Mei Li Galvan vit une grande passion pour la Chine. Portrait distancé, bref et efficace. Prix Georges Méliès du festival de Mar del Plata.

Trente ans après avoir quitté son village natal dans les Andes péruviennes, Magda y retourne pour retrouver ses amies de jeunesse. Le souvenir des viols perpétrés par les militaires pendant le conflit armé interne et le procès des agresseurs sous-tendent leur rencontre. Tenues pour responsables, l'opprobre et la honte pèsent encore sur elles. Le film, très beau et attachant, suit les conversations et le quotidien rural des quatre amies.

Le 26 octobre 2014, les électeurs uruguayens étaient appelés aux urnes pour choisir un nouveau président. Le pays venait de vivre de 2010 à 2014 une expérience hors du commun, celle de la présidence de José Mujica. La documentariste s’intéresse ici aux propos mêmes du président en filmant des entretiens que celui-ci lui a accordé en toute simplicité, témoignage d’une sagesse et d’un regard sur l’homme où sont évacués les habituelles autodéfenses d’un pouvoir en exercice.

Quotidien de femmes rurales militantes : leurs activités, leur organisation politique et leurs luttes contre les inégalités et le machisme, leur participation aux espaces productifs et politiques, à l’échelle locale comme nationale au sein de la Marche des Margaridas.

Sur la côte d’Oaxaca au Mexique, un groupe de jeunes sourds s’essaie à faire un film à partir de leurs rêves. À travers leurs échanges autour des films, nous découvrons leur vie quotidienne. Premier film en Langue des Signes Mexicaine, sur la capacité d’enchantement du visuel, tant dans le cinéma muet que dans la langue de signes.

Au cœur de Corona, dans le Queens à New York, la relation de deux frères équatoriens s'envenime alors que l'un d'eux manifeste une soudaine envie de quitter le foyer.

Durant le court mandat de Fernando Collor de Mello (de 1990 à 1992), cent dix employés de banque ont été licenciés sans raison spécifique et ont passé plus d’un an à se battre devant un tribunal avant leur réintégration. Une victoire mais surtout une histoire de solidarité à mettre en parallèle avec la situation actuelle du Brésil. « Tout le cinéma est politique. Cependant, je m'intéresse, dans mon cinéma, aux questions politiques, aux relations de pouvoir, aux relations sociales et économiques, aux intérêts économiques qui régissent la société. » Maria Augusta Ramos. Première mondiale.

Ce court-métrage fait partie d’un long comprenant les dix réponses de quatorze jeunes cinéastes à un papier trouvé sur une porte à Rio. Un univers de bric et de broc où pointe l’influence des films de Michel Gondry. Une jeune fille de 16 ans y parle de l’amour, de l’aventure, de l’utopie, de l’explosion…

Au Mexique, Nazarín est un jeune prêtre qui croit fortement à la mission de son sacerdoce. Il se contente de peu, n’hésitant pas à donner aux premiers nécessiteux ce qu’il a gagné en messes ou en aumônes. Un jour, il recueille chez lui une prostituée en fuite. Luis Buñuel retrouve ici le réalisme social souvent sordide de Los Olvidados pour dépeindre les passions des personnages confrontés à la norme sociale imposée par leur milieu.