La chinesca

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Note d'intention

Basé sur plusieurs rencontres et sur l’histoire jamais révélée des chinois au Mexique, j’ai décidé d’écrire un film « d’époques» où je peux reconstruire le contexte de l’underground chinois en 1920-40 à Mexicali, afin de traiter de plusieurs types de migrations, pas seulement celle des Chinois, mais aussi les déplacements internes d’une femme mexicaine qui se rebelle contre les normes de la société et les tabous. Comme des fantômes, elles sont présentes mais invisibles dans le contexte totalement opposé de la ville aujourd’hui, où la jeunesse fait du punk-rock pour lutter contre cette vie insipide dans le désert.

Synopsis

En voyageant dans le temps et en ressuscitant les images perdues de la communauté chinoise de Mexicali, La Chinesca raconte l’histoire de Haydée, une jeune femme originaire de Sonora, forcée par sa famille à émigrer à Mexicali en 1922 à cause d’une grossesse illégitime. Après avoir dû abandonner son fils pour pouvoir se marier à un riche propriétaire terrien, elle va s’engouffrer dans l’underground chinois de la ville où elle découvre l’opium et commence une relation avec Lee, un chinois de son âge. Quatre-vingt-dix ans plus tard, son arrière-petite-fille Lola, une jeune chanteuse punk-rock, mène une vie tranquille et anti-establishment, dans le Mexicali d’aujourd’hui. Une narration dense et des paysages spectaculaires reflètent les époques radicalement opposées et les attentes de ces deux femmes se dévoilent petit à petit, l’émigration, la marginalisation et la liberté sexuelle. Une immersion dans les sous-sols méconnus du Chinatown des années 1930.

Concept visuel

Nous cherchons à évoquer l’ambiance d’une époque sans la restituer littéralement. Nous aurons recours à des costumes, des maquillages et des décors du passé, mais la mise en scène et les caméras seront proches, serrées et dynamiques, afin de transmettre le trouble de Haydée et son échappée érotique dans les sous-sols. La partie contemporaine est portée par des paysages spectaculaires, par la lenteur de plans longs et profonds et par la musique, afin de dépeindre la vie de Lola qui est emblématique de sa génération, déconnectée, car le lieu est très loin de Mexicali.