El Día del Pez

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Note d'intention

Grâce à un ami de la famille, Nikkei, notre père nous a inscrit mon frère et moi, dans une école de la colonie japonaise. Avant d’avoir terminé l’université, mon frère est parti au Japon. La situation économique du Pérou était très incertaine et l’idée de travailler un ou deux ans ne paraissait pas mauvaise. Mais il est revenu quatorze ans plus tard, déporté au Pérou, et mon père était décédé quelques semaines auparavant. J’étais parti à Cuba pour terminer mes études et je n’avais pas pu me rendre à la  cérémonie non plus. Les motivations à l’origine de ce film sont personnelles.

Synopsis

La vie de Fernando, un immigré péruvien, est d’apparence monotone. Il fait des heures supplémentaires dans une usine japonaise et rend visite à Izumi chaque semaine. Elle est danseuse dans une boîte de nuit. Mais quand le business illégal dont il s’occupe avec un autre immigré est découvert, Fernando est déporté au Pérou. Là, dans son propre pays, il se sent tout aussi étranger. Le Jour du Poisson, une étrange fête célébrée dans les deux pays, fera prendre conscience à Fernando de la place qu’il occupe dans le monde.

Concept visuel

Le monde intérieur et fragmenté de Fernando est l’essence du film. Ainsi, la caméra devient cruciale dans la création d’une tension entre ce qui l’entoure et son espace intérieur. Fernando erre, à la limite de la marginalité, aussi bien au Pérou qu’au Japon. C’est sa condition : il est un étranger permanent, dépassé par le lieu et ses règles. Sur la carte du visage immuable de Fernando, le plus petit des mouvements nous raconte quelque chose.