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Note d'intention

Aussi alarmante qu’elle soit, la question des enfants disparus au Mexique nous est devenue indifférente. Telle une piqûre de rappel, j’ai créé Diana, une femme qui perd son fils unique alors qu’elle se perd elle-même. J’ai tissé l’histoire autour d’elle, amenant l’histoire sur les sujets de l’impuissance, la panique, la culpabilité et le désespoir vécus par le personnage. Après une longue scène de début menant à la disparition de Christian, j’ai pour objectif de créer une narration vergineuse pour laisser le spectateur le souffle coupé, alors que nous suivons Diana dans l’épisode sans fin qu’est la disparition d’un enfant.

Synopsis

Diana (40 ans) est une personne avec peu d’assurance et introvertie. La seule source de bonheur dans sa vie est son fils Christian (6 ans). Elle et Jaime, le père, viennent juste de se séparer. Une nuit, encouragée par Christian, elle va klaxonner depuis sa voiture jusqu’à ce que tout le monde dans l’immeuble de Jaime se réveille. Après l’avoir évitée pendant plusieurs mois, il accepte finalement de parler de la garde de l’enfant. Christian joue dans la rue. Diana entend le son des pneus qui dérapent et entrevoit un van noir emporter son fils. À partir de ce moment-là, les deux parents s’embarquent dans une recherche folle. Diana commence à perdre l’esprit et révèle son côté le plus aggressif. Elle veut recouvrir la ville d’affichettes annonçant la disparition d’une personne, trouve des moyens étranges de se faire de l’argent pour permettre l’investigation de se poursuivre, et réalise l’impensable pour trouver Christian. Dans un élan de panique, elle tente de mettre fin à ses jours en emboutissant sa voiture, mais l’espoir de retrouver son fils la maintiendra en vie jusqu’à la fin.

Concept visuel

Une approche subjective déterminera le choix des plans, des objectifs et les placements de caméra durant le tournage. La subjectivité transparaîtra grâce à une lumière chaude, des nuits noires brillantes et artificielles, et une caméra où seule Diana est en focus, tandis que tout le reste autour d’elle manque de profondeur et de définition.
Le travail progressivement neutre de la caméra illustrera une réalité triste et stérile. Le son sera assourdissant ou tranchant, selon l’état d’esprit de Diana. Les contrastes seront essentiels pour différencier sa descente dans la folie de son retour à la réalité.