A mãe

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Note d'intention

La police militaire brésilienne, un des derniers héritages de notre dictature, est la plus meurtrière du monde. J’ai grandi dans la banlieue de Sao Paulo, dans un environnement chargé de violence et sans perspective. Mon frère a été assassiné par la police et ma mère par un dealer de drogues. Mais mon histoire n’est pas une exception. L’impunité, les préjudices et les inégalités transforment des morts en de simples chiffres. A Mãe  est un film urgent, personnel et universel sur le génocide d’une population spécifique perpétré par l’État brésilien : jeune, noire, pauvre, issue des banlieues.

Synopsis

Maria, une femme de 53 ans vivant dans la banlieue de São Paulo rentre chez elle une nuit et ne retrouve pas son fils de 16 ans. Elle découvre que Vado a été tué par la police et que son corps a disparu. Ainsi commence le vertigineux parcours d’une mère qui lutte pour obtenir le droit d’enterrer son fils. La dictature brésilienne s’est achevée il y a plus de trente ans. Mais la police militaire est l’un des vestiges de cette période sombre de l’histoire nationale. Impunité, inégalité, violence, apartheid et préjudices sont des maux qui s’inscrivent dans notre histoire, qui finalement promeut un génocide contemporain des jeunes gens des banlieues. Et cette haine n’a fait que croître récemment.

Concept visuel

A mãe est un croisement entre drame et thriller d’investigation. Mélangeant documentaire et fiction, ce qui prévaut au début est le regard sur les gestes quotidiens et la routine. Mais quand la mère commence son combat pour le corps de son fils, nous entrons dans une atmosphère déchirante et désespérée, qui autorise tous gestes, tous lieux, toutes relations. Les barrières visibles ou invisibles auxquelles la mère doit faire face créent finalement un personnage puissant, captivant et explosif.