El Vientre de la Ballena

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Note d'intention

Le documentaire commence avec la contemplation d’un homme qui, suite à une série d’échecs, décide un jour de se réfugier dans sa maison. Mon père, qui avec tous ses plans et projets n’a jamais eu le  temps de parler avec sa famille, a maintenant tout le temps du monde pour rouspéter à propos de la nouvelle situation du pays. Capturer le sentiment de perte à l’écran m’intéresse. L’histoire d’un homme qui perd son pays de la même manière qu’il perd, il le sait, sa famille et sa capacité à s’intégrer.

Synopsis

Le changement se ressent à chaque coin de rue à La Havane. Ces derniers mois, Cuba a commencé à ressembler moins à Cuba et plus au reste du monde. Alors que tout le monde semble pressé d’acheter ou de vendre quelque chose dans une maison obscure, le père du réalisateur regarde ces changements avec une indifférence apparente, en refusant de sortir dans la rue. Ce documentaire parle du futur de Cuba à travers les yeux d’un homme qui se considère comme incapable de s’intégrer dans ce nouveau contexte. C’est aussi un essai sur la mémoire, l’histoire de la destruction d’un ancien modèle sociétal et la construction d’un nouveau. Alors que tout le monde semble regarder vers le futur, le film se demande… Qu’en est-il de ceux qui ne sont pas capables de s’intégrer ?

Concept visuel

Le ventre de la baleine sera essentiellement filmé comme un documentaire d’observation. Le film a comme personnage principal mon père et est structuré autour de trois éléments clés : vivre en mobilité vs immobilité, et les inégalités. Tout ce qui est relié à mon père sera filmé dans un style de film « fait maison ». Les histoires des trois autres personnages seront présentées dans un style filmique plutôt contemplatif et par l’observation. L’extérieur, le portrait de Cuba qui change, sera filmé de façon plus onirique… à la manière de quelqu’un regardant un paysage pour la dernière fois.