Crónicas de un fantasma

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Note d'intention

L’histoire évoque Asuncion, la capitale du Paraguay, avant l’apparition des applications de rencontres homosexuelles. Une ville où les jeunes hommes gays recherchaient des aventures sexuelles tard le soir dans des cinémas pornos hétérosexuels ou dans les recoins du Centre historique, un mouchoir attaché au jean pour signifier leur disponibilité sexuelle. J’ai utilisé, pour l’élaboration du scénario, mes propres expériences et celles d’amis de générations antérieures qui ont vécu leur sexualité dans cette conjoncture.

Synopsis

Fabio (32 ans) est père de famille. Il est le photographe favori des mariages de la bourgeoisie d’Asuncion du début des années 1990, période de rénovation sociale après 35 ans de dictature. Par une nuit humide et chaude il se rappelle d’un homme avec qui il a partagé un amour clandestin pendant la dictature. Il décide de quitter son foyer et sa famille et de partir à sa recherche. Au cours de ses errances nocturnes dans les rues du Centre historique décadent d’Asuncion, il se rend dans les lieux où ils passèrent du temps ensemble et rencontre dans des boîtes de nuit une nouvelle génération de jeunes qui aspirent avec ferveur à la liberté malgré la menace constante du VIH et la surveillance sociale. Alors qu’il apprend à se connaître, Fabio assiste à l’effondrement de sa famille et de sa réputation.

Concept visuel

Crónicas de un fantasma est centré sur le regard du photographe, aussi bien pendant les mariages de la bourgeoisie que lors des rencontres de Fabio avec de jeunes hommes queer qui posent devant son objectif. Le contraste entre les deux mondes sera souligné par le traitement des couleurs et le degré d’intimité des photographies. Fabio va en permanence naviguer entre deux mondes apparemment incompatibles. Les vêtements et les peaux seront en permanence trempés de sueur, comme de coutume en plein été paraguayen.