Le Dernier Panama

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Note d'intention

Grâce à des éléments réels et fictifs, des souvenirs, des décors naturels et des sons ancestraux, je souhaite construire un réalisme magique. Autour d’une relation de filiation, qui fait écho à ma propre histoire, je travaille le sujet du « tissage » comme une analogie des émotions et des relations entre les personnages. Il reliera le passé, le présent et l’avenir d’un peuple, autour de cette activité ancestrale en voie de disparition.

Synopsis

Dans un petit village du pacifique équatorien, Edmundo, un vieux tisseur de chapeaux « Panama » reçoit une précieuse commande et découvre dans le même temps qu’il souffre d’une maladie en phase terminale. Malgré cela, il promet de livrer le chapeau en six mois. Edmundo demande de l’aide à son fils José et lui impose ce métier tout en lui cachant la vérité. Cependant, celui-ci refuse de poursuivre la tradition familiale et fuit le village à la recherche d’un nouvel avenir avec la jeune fille dont il est amoureux. Alors que le temps presse, Edmundo tisse son dernier chapeau au crépuscule de sa vie en compagnie de sa femme, et José découvre le véritable héritage que son père souhaite lui léguer.

Concept visuel

Cette histoire est basée sur une relation filiale à travers le tissage d’un chapeau, d’éléments réels d’un village équatorien et de sons ancestraux, pour créer un film dans le style du réalisme magique. Je plongerai le spectateur dans une atmosphère où le temps sera pesant, dans un village figé où les actions des personnages seront déterminées par la causalité. Le mouvement de caméra oscillera subtilement entre le point de vue du personnage adulte et celui du plus jeune. La couleur prédominante sera l’ocre/ivoire complétée par des tons pastels. Je travaillerai sur la sensation d’une chaleur constante, tant sur le plan esthétique que narratif et une représentation du village comme autre personnage. En extérieur, prédominera la texture de paysages arides, du bambou et du bois alors qu’en intérieur, j’exploiterai la texture de la peau, de la paille et du tissu aussi fin que la soie. Les sons seront créés avec des instruments précolombiens qui accompagneront les actions, les émotions et les décisions des personnages. Le tissage provient de la culture de Valdivia (4000 av. J.-C.) et l’intention est d’intégrer ces savoirs ancestraux afin de créer un réalisme magique. Je travaillerai le sujet du « tissage » comme une analogie des émotions et des relations entre les personnages. En outre, le tissage reliera le passé, le présent et l’avenir du peuple, autour de cet artisanat ancestral en voie de disparition.