Canção da Noite

Partager :

Note d'intention

Comme dans mes films précédents, la relation des personnages avec la terre est le point de départ pour approfondir les contradictions d’une société patriarcale et oligarchique marquée par un héritage colonial. Canção da Noite raconte la relation entre les femmes de différentes générations et cultures vivant dans un environnement dévasté par la monoculture du soja. Bouleversée par un sentiment d’inadéquation et par la peur de perdre sa mère, Helena voit en Bugra la possibilité d’élargir et de changer son monde.

Synopsis

Une immobilité silencieuse règne lorsque les machines s’arrêtent dans les immenses champs de plantations de monoculture de soja. Helena (6 ans) vit avec ses parents, qui travaillent dans une grande ferme de soja dans le sud du Brésil. Elle est atteinte de somnambulisme et depuis que sa mère est atteint d’un cancer, elle rend visite à une Indienne Guarani appelée Bugra par les fermiers blancs. Un sentiment d’identification et un sentiment de solitude partagée créent un lien fort entre elles. Helena passe des heures à écouter des histoires sur les êtres invisibles dans les bois épars encore présents dans la région. Lorsqu’une plante inconnue et résistante aux pesticides commence à germer, menaçant les récoltes, les travailleurs se demandent d’où elle vient. Mais aucune de leurs spéculations ne correspond à ce qu’Helena voit lors de ses promenades nocturnes.

Concept visuel

Tout comme les promenades solitaires d’Helena dans la nuit, Canção da Noite est une expérience sensorielle et onirique. Gravitant autour de récits traditionnels guaranis et de visions du monde qui s’entrechoquent, les histoires de Bugra traversent les rêves et les visions nocturnes d’Helena. L’approche sonore et visuelle appuie les contrastes entre le paysage répétitif et silencieux et la pluralité des voix non entendues. L’obscurité n’est plus pleine de danger mais apporte désormais la possibilité de rencontrer de nouvelles formes de vie.