El diablo fuma (y guarda las cabezas de los cerillos quemados en la misma caja)

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Cinq enfants de 8 à 14 ans vivent dans un appartement livrés à eux-mêmes. Leurs parents ne sont plus là et on découvre leur existence passée au travers de photos souvent déchirées ou de vidéos familiales. Leur grand-mère est présente, mais elle est fantasque, plutôt dérangée et parfois inquiétante dans ses discours sur la présence du diable. Entre réalité et imaginaire s’installent des confusions, des inquiétudes. La caméra filme de près des scènes où les enfants réagissent avec beaucoup de naturel dans un décor jamais complètement dévoilé. Le réalisateur a souhaité « une image rugueuse, dessinée avec une large brosse plutôt qu’avec un pinceau fin ». C’est réussi et cela n’enlève rien à la sensibilité et à l’humanité de cette œuvre très originale