Sergio Garcet, romancier cubain vivant à New York, donne des cours sur l’histoire cubaine et passe beaucoup de temps à réaliser des collages papier mettant en scène sa vision du monde. Il songe alors à son histoire passée, ses relations féminines, sa famille, la Révolution cubaine. Pour son premier long-métrage, Miguel Coyula adapte le nouveau roman d’Edmundo Desnoes, suite d’un premier adapté au cinéma en 1968 par Tomás Gutiérrez Alea : Memorias del subdesarrollo. Dans ce nouveau film, l’intellectuel cubain se trouve dans un monde distinct de celui où il était 40 ans plus tôt : un monde qui étale ses richesses à profusion, un monde en « surdéveloppement ». À l’instar des collages, où les images d’archives associées aux photos de magazines produisent une interprétation percutante de l’Histoire, Miguel Coyula fait preuve d’un sens inédit du montage et réussit la gageure de se placer dans les pas du maître cubain Alea.

Sergio Garcet, novelista cubano residente en Nueva York, da clases sobre la historia cubana y pasa mucho tiempo realizando collages de papel sobre su visión del mundo. Sueña con su historia pasada, sus relaciones, su familia, la Revolución cubana. Para su primer largometraje, Miguel Coyula adapta la nueva novela de Edmundo Desnoes, luego de una primera adaptación al cine en 1968 por Tomás Gutiérrez Alea: “Memorias del subdesarrollo”. En este nuevo filme, el intelectual cubano se haya en un mundo distinto de aquel de 40 años atrás: un mundo que ostenta sus riquezas, un mundo en el “subdesarrollo”. Al igual que sus collages, donde las imágenes de archivo asociadas a fotografías de revistas producen una interpretación latente de la Historia, Miguel Coyula deja en evidencia un sentido inédito el montaje logrando situarse en los pasos del maestro cubano Alea.