El instituto

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Note d'intention

Le film témoigne de l’état de déliquescence d’une société détruite par une guerre civile non résolue. Je m’intéresse à ces personnes qui hantent les couloirs des hôpitaux et les commissariats de police à la recherche de leurs proches, jusqu’à ce qu’ils échouent à la morgue en espérant pouvoir trouver un corps. Je veux donner une place aux pauvres, aux exclus, aux Indiens, qui paient le plus lourd tribut. Car d’une certaine façon rien n’a changé, les inégalités sont toujours les mêmes, dans le meurtre, dans la mort et jusque dans la sépulture.

Synopsis

L’horreur est devenue le quotidien des habitants de Guatemala City, ils vivent avec. Disparitions inexpliquées, viols, meurtres, corps mutilés, cadavres calcinés ou exécutions de groupes sont monnaie courante. Pourtant derrière chaque corps, il y a quelqu’un qui attend, une mère, un fils, un père, un frère, un mari, un ami qui espère. Ce film navigue dans l’espace que la disparition et la mort imposent aux vivants, c’est ça que je veux filmer.

Concept visuel

Ce film se déroulera entièrement dans les locaux de la morgue centrale de Guatemala City. Je ne veux pas montrer les corps démembrés ou les cadavres maltraités. Je veux construire mon film autour de la souffrance des vivants. Mais il faudra trouver la place juste de la caméra face à cette réalité, ni trop près des émotions des vivants, ni trop loin des destins des morts. J’aimerais filmer le temps qui passe, ce temps qui semble interminable pour les personnes qui attendent.