Hermanos de guerra

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Note d'intention

Je veux que la caméra révèle les souvenirs de mes deux protagonistes, comme s’ils racontaient des fragments de leur passé, avec un répertoire infini et inépuisable d’images qui ont été capturées pendant longtemps et au travers de différents formats, incluant des vidéos, des textes, des sons et des objets. En même temps, je veux aussi briser le récit linéaire pour s’approcher de leur situation actuelle, alors qu’ils font face à la guerre et à la censure pour encore une fois montrer au public la vraie valeur -et le risque- de leur profession.

Synopsis

En Colombie, deux photographes de guerre, Damien et Christian, l’un gauchiste français, l’autre, un colombien de droite, s’efforcent de se remettre d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT) et d’angoisses liées à la guerre après l’avoir couverte pendant 15 ans. Mais, alors qu’ils tentent de trouver une nouvelle raison d’être, la violence les rattrape, les censure, les persécute et menace de mort… Le cas de Damien s’aggrave à l’expiration de son visa, qui l’oblige à rentrer temporairement à Paris. Pendant ce temps, Christian lutte contre des pensées suicidaires et contre les souvenirs destructeurs de la guerre. Les choses sont difficiles pour ces deux amis. Le film est un portrait direct sur l’une des profession les plus dangereuses et oubliée en Colombie : photographe de guerre.

Concept visuel

L’aspect audiovisuel tend à être épuré, avec des images dévoilant un contenu narré en actions plutôt qu’en dialogues, en gestes et en atmosphères. Le film vise à générer une vision réfléchie de souvenirs de guerre sans devenir une pièce de musée ; il s’agit d’une histoire d’amitié qui affronte les plus grandes épreuves et où émergent l’horreur et la beauté d’un travail douloureux, le photojournalisme. Nous souhaitons transmettre au public le calme et les sentiments intenses que les photographes de guerre expérimentent quand ils font face à la guerre, à la mort et à l’espoir.