La Ausencia

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Note d'intention

Ce film est ma lettre de motivation inspirée par les traditions indigènes de ma région natale. Pour moi, c’est un terreau fertile où j’aime déterrer ces absences, parfois la raison secrète de nos angoisses. Mes films vont au delà d’un crime et de la fatalité que ces évènements entrainent.  La fatalité en elle-même c’est le processus de déterrer mes histoires. Ce qui est dévoilé, c’est presque toujours une terrible vérité, dans ce cas, l’horreur qui réside au cœur de notre nature.

Synopsis

Valladolid, Mexique (Années 1750). Quand Elena, veuve atteinte de syphilis, se remarie avec Servando, éleveur de porcs connu, ses symptômes s’aggravent subitement avant le jour du mariage. En secret, elle trouve un médecin pour une thérapie au mercure. Mais quand elle arrive à la ferme de Servando après la cérémonie, avec ses enfants et Teresa, sa femme de ménage, elle n’est pas encore rétablie. Elle doit garder son corps caché de son nouveau mari. Plus la maladie s’aggrave, plus elle tarde à consommer le mariage. Elle plonge Servando dans une anxiété profonde et incontrôlable. Quand il tue le fils de Teresa, Elena se venge en consommant enfin le mariage dans le noir total. En s’abandonnant à la maladie, elle devient l’intermédiaire du pouvoir de Coatlicue, la déesse mère mexicaine.

© Jorge Sistos Moreno

Concept visuel

La plus grande absence dans La Ausencia est celle des traditions indigènes de ma région natale. Cependant, le but de l’histoire est de montrer leur vrai pouvoir. Le style du film reflète le baroque catholique du XVIIIème siècle, à la fois en commençant avec un mariage dans une église et à travers le calme naturalisme de la caméra. Mais la puissance de la nature et des croyances indigènes incarnées par la déesse mexicaine Coatlicue, s’avérera plus forte que ces croyances européennes transplantées.