Marny la panthère noire

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Note d'intention

Ce « jeune meurtrier délinquant » a déclenché un phénomène d’une grande ampleur, au point de devenir un mythe et un symbole d’héroïsme, une icône collective de la rébellion. La violence comme une manière de s’exprimer dans une société de non-dits et de silences. Le concept de violence injustifiée défini par Edouard Glissant dans son Discours sur les Indiens d’Amérique : un concept de transe sociale, une réaction immédiate et d’une grande intensité venant de la société. La réalité du traumatisme historique et collectif rejoint le portrait de Marny, devenu icône.

Synopsis

Dans les années 1960, en Martinique, Pierre Just-Marny est un homme de 19 ans, un genre d’adjudant-chef de quartier, piégé dans une affaire de trafic criminel. Aveuglé par un sentiment de vengeance, il va se rendre justice lui-même à sa libération de prison. Il sera à l’origine d’une fusillade qui va entraîner la mort de personnes ayant eu la malchance de se retrouver sur son chemin, dont celle d’un enfant de 2 ans. Dans ce pays, qui porte les stigmates de la colonisation, le délinquant va défendre des valeurs de rébellion et être socialement légitimé par une population défavorisée qui se reconnaît en lui. Il devient la panthère noire. Quarante-cinq ans plus tard, on autorise le prisonnier Pierre-Just Marny à revenir dans son pays dans le cadre d’une mise en liberté conditionnelle. L’imaginaire collectif se remet alors en mouvement.

Concept visuel

C’est une fiction basée sur une histoire vraie, réalisée de manière intimiste. En dire plus serait prématuré, car la réflexion est en cours. Le vrai Marny s’est suicidé dans sa cellule à l’âge de 68 ans. Il était alors le plus ancien prisonnier de France.