Mentira que debes obedecer

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Note d'intention

En 2016, j’ai commencé à travailler dans une soupe populaire à Mexico. J’étais ému par la relation entre les bénévoles et les sans-abris, une confrontation entre obéissance et désobéissance, entre ordre et chaos. J’ai confiance que le processus d’élaboration du film sera capital pour laisser le monstre de la désobéissance émerger chez Claudio, Guadalupe, mais aussi chez moi. Le film se situera entre le documentaire et la fiction. Le regard de la caméra servira de scénographie et la réalité d’inspiration.

Synopsis

Guadalupe, une sexagénaire célibataire, est bénévole dans une soupe populaire pour les sans-abris et les marginaux de Mexico. C’est là qu’elle rencontre Claudio, un célibataire d’une quarantaine d’années, qui a récemment perdu son emploi et son domicile. Son comportement distingué et élégant attire l’attention de Guadalupe. L’amitié bizarre qui naît entre eux génère beaucoup de controverses. Le film et la grande ville leur offrent le cadeau de l’anonymat, un espace de partage en dehors de la communauté de la soupe populaire, un prétexte pour échapper aux préjugés, pour partager des conversations et se perdre dans des aventures qu’ils n’auraient jamais pu se permettre dans leur vie quotidienne. Même s’ils savent qu’à la fin du film, ils retrouveront la normalité.

Concept visuel

Je veux profiter de la façon dont la caméra accélère, casse ou modifie des comportements qui, sans elle, n’auraient peut-être pas existé. La caméra sera curieuse et agitée, mais sur un trépied, elle bougera comme un regard, puis je la lâcherai pour la laisser désobéir. Le son nous aidera à renforcer le contraste entre l’ordre et le chaos. Les dialogues et la cacophonie hors écran sont aussi importants que ce qui se passe à l’écran, montrant comment le regard des autres affecte nos personnages.