O Filho Plantado

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Note d'intention

Ce projet montre des personnes essayant de donner un sens à leur vie, même si celle­ci est soutenue par des débris de réalité projetés par eux­même. Que signifie appartenir à une famille, un foyer, à un certain âge ? Hilda, Joca et Lia veulent y trouver leur place mais ont la sensation que leur vie est menacée par l’abandon et la solitude. Leurs désirs, leurs faiblesses et leurs incohérences nous révèlent l’intensité que la vie peut prendre pendant les périodes de crise de notre quotidien. Intensité qui transforme une brève rencontre en un moment qui résonne, comme un appel du passé.

Synopsis

Effrayée de devoir vivre sa vieillesse seule, Hilda décide d’adopter Lia (14 ans), qui doit effectuer une course contre la montre pour devenir une athlète professionnelle. Joca, son frère, a bientôt 18 ans et doit quitter l’orphelinat sans même avoir un autre endroit où aller. Lia essaie de convaincre Hilda de les adopter tous les deux et la femme commence à passer du temps avec le frère et la soeur. Hilda est tout d’abord intimidée par la présence de Joca, mais elle finit par ressentir de l’affection envers le garçon. Malgré tout, elle ne peut pas envisager d’adopter un adulte de couleur noire. Pendant ce temps, Lia croit qu’Hilda souhaite l’adopter pour qu’elle devienne sa gouvernante et la décision d’Hilda de ne pas adopter son frère la met en colère. Au milieu de tout ça, Joca s’endurcit. Il a le sentiment que tout est contre lui et il s’enfuit. Hilda qui voulait juste se sauver elle ­même, ressent le besoin de retrouver Joca et de l’aider. Quand ils se retrouvent finalement, il ne leur reste plus que le temps de se dire au revoir.

Concept visuel

L’approche est naturaliste concernant la lumière et la couleur. Le silence et les mots hachés ponctuent les moments dramatiques de l’intrigue, mettant de côté la vision extérieure et collective pour explorer chaque personnage de l’intérieur. Plutôt que de suggérer l’idée de la confrontation dans leurs relations, la proximité entre la caméra et les personnages expose le corps comme une barrière infranchissable. Le tout dans une mise en scène qui oscille entre une exploration intérieure, à travers l’image et le son, et une réalité extérieure transmise par les personnages et qui met en valeur leur fragilité.