Le clin d’œil aux Aventures de Tintin (L’île noire) est évident, d’autant plus quand la bande-dessinée apparaît sur une étagère de la pièce que Guillermo et Carmen, en week-end plus ou moins amoureux, viennent de quitter avec difficulté. L’écho à l’enfermement de Tintin est clair car lui, comme eux, était prisonnier de l’île noire (Isla Negra). L’action du film se déroule au sommet d’un rocher entouré par les eaux, Guillermo et Carmen travaillent main dans la main et baignent ensemble dans les dérives immobilières. Ceci fait l’objet d’une rencontre inattendue avec un deuxième couple, aux antipodes du premier, et bien décidé à taper du poing sur la table pour exiger un minimum de considération auprès de ceux qui bâtissent encore et toujours et ce, coûte que coûte. Malgré un espace volontairement partagé d’abord et involontairement ensuite, le désaccord entre les deux milieux sociaux résonne bien plus fort que tous les MOTS pour faire évacuer tous les MAUX de la société. Finalement, le paysage côtier animé par les vagues qui frappent les rochers figure peut-être la violence et la confrontation entre deux entités, avant même de parler de la beauté du fracas de l’eau contre la pierre.
Miguel Huet