Avec Una casa con dos perros, Matías Ferreyra signe un drame intime ancré dans l’Argentine de
2001. La crise économique du pays force Manuel et sa famille à emménager chez celle qu’on
appelle Tati, sa grand-mère fantasque. Rapidement, la cohabitation devient tendue, mais entre le
chaos et les disputes, une complicité inattendue naît entre l’enfant et l’aïeule, qui fera ressurgir le
plus profond des personnages, en beauté et en douleur.
Ferreyra capte avec finesse l’impact de l’instabilité économique sur le quotidien. Sa mise en
scène, sobre et sensible, explore la résilience familiale à travers le regard d’un enfant, celui de
Manuel. La maison devient un microcosme de l’Argentine d’alors, où chacun tente de trouver la
place qui semble lui échapper. Ferreyra nous montre le quotidien d’une famille dans laquelle
nous pouvons retrouver des paternes communs à chaque famille : ceux des déchirements, des
déceptions, de la douleur, mais surtout de l’amour profond.
Porté par une direction d’acteur·ices authentique, Una casa con dos perros mêle nostalgie et dure
réalité dans un récit touchant et universel. Un premier film prometteur, à la fois personnel et
politique.
Mona Caligo