La programmation de la 37e édition

Cinélatino, Rencontres de Toulouse du 21 au 30 mars 2025

Le 37e festival Cinélatino commence à prendre forme. Il en appelle à tous ceux et toutes celles qui auraient envie de contribuer au déroulement du festival, du 21 au 29 mars 2025, de partager leurs compétences, leurs disponibilités et leur curiosité pour construire un bel événement dans un espace où les habitudes seront bousculées. En effet, en raison de la fermeture de La Cinémathèque de Toulouse pour travaux, le village prendra forme dans la cour de l’ENSAV-CROUS et les séances, outre les cinémas traditionnellement partenaires, se répartiront à la Cave Poésie, salle des diversités, ENSAV et salle du Sénéchal. De quoi mettre les équipes à pied d’œuvre !

Le focus met en lumière deux artistes qui secouent les idées : le réalisateur algéro-brésilien Karim Aïnouz et la cinéaste argentine Albertina Carri qui seront présent et présente.

Si vous cherchez des informations sur Karim Aïnouz, vous découvrirez les nombreux prix et sélections dans des festivals majeurs. Mais plus que sa notoriété, son attachement aux luttes contre toute forme de pouvoir se lit dans la diversité de ses univers. Il est toujours authentique, livrant ses propres émotions pour que le public y noue les siennes propres. Cinélatino tient à ce que l’ensemble de son œuvre soit visible à Toulouse en ce mois de mars 2025.

Et s’il est une artiste radicale qui ne triche pas, c’est bien Albertina Carri. « Je suis une femme, latino-américaine, orpheline, mère lesbienne et fille de disparu·es, entre autres choses, je suis toutes ces identités. » (Revue Cinémas d’Amérique latine 21, 2013). Inspirés du cinéma pornographique pour certains ou de films policiers noirs pour d’autres, ses œuvres sont inclassables. Une chose est sûre, elles secouent, mais n’est-ce pas le principe de notre section Otra mirada que de montrer l’inhabituel ?

Le troisième volet du focus se bâtit avec des films, fictions et documentaires, courts et longs-métrages réalisés par des artistes des communautés indigènes peuples originaires, ceux qui peuplaient l’Amérique du Mexique à la Patagonie avant la colonisation. Plus de quatre cents groupes sociaux, avec leurs langues, leurs mythes, leurs cultures ont résisté aux politiques de discrimination et de destruction. Devenu un outil pour raconter leurs propres expériences, revitaliser leur identité et juguler les discours coloniaux dominants, le cinéma agit pour transmettre l’héritage de l’oralité et conserve la racine historique de chaque peuple. Le focus ne montre qu’une infime partie de la multitude de la création filmique, loin des standards traditionnels du cinéma, en évitant toute connotation colonialiste ou anthropologique.

Nous savons notre public curieux et généreux. La 37e édition nourrira les rencontres, les discussions, le partage.

 

Compétition

Onze longs-métrages de fiction, six documentaires feront leur première française à Toulouse et une quinzaine de courts-métrages compléteront la sélection. Une sélection parmi des films récents et d’une grande diversité, explorant les différentes facettes de l’Amérique latine.

Retrouvez ici les jurys et prix remis

Découvertes

Vibrante, politique, intense, émouvante… Une sélection d’une trentaine de films en sortie nationale et en avant-première à découvrir dans nos salles partenaires à Toulouse du 21 au 30 mars et tout le mois de mars en Occitanie grâce au dispositif Cinélatino en région

Muestra

FOCUS | KARIM AÏNOUZ

Le réalisateur algéro-brésilien Karim Aïnouz sera l’invité d’honneur du festival.

Si vous cherchez des informations sur Karim Aïnouz, vous découvrirez les nombreux prix et sélections dans des festivals majeurs. Mais plus que sa notoriété, son attachement aux luttes contre toute forme de pouvoir se lit dans la diversité de ses univers. Il est toujours authentique, livrant ses propres émotions pour que le public y noue les siennes propres. Cinélatino tient à ce que l’ensemble de son œuvre soit visible à Toulouse en ce mois de mars 2025.

Né en 1966 à Fortaleza (Brésil), Karim Aïnouz étudie l’architecture à Brasília et le cinéma à l’Université de New York. Sa famille est origiaire du village kabyle de Taguemount-Azouz, dans le département de Tizi-Ouzou en Algérie. Son premier long-métrage Madame Satã (2002) est sélectionné à Un Certain Regard et reçoit de multiples récompenses à travers le monde. O Céu de Suely (2006) ainsi que Viajo Porque Preciso, Volto Porque te Amo, coréalisé avec Marcelo Gomes (2009), sont invités à la section Orizzonti du festival de Venise et remportent des prix internationaux. O Abismo Prateado (2011) est présenté à la Quinzaine des Cinéastes. En 2008, il réalise Alice, une série pour HBO Amérique latine. Ses installations sont exposées dans différentes manifestations comme la Biennale du Whitney Museum of American Art (1997), la Biennale d’Art de São Paulo (2004) et la Biennale de Sharjah (2011).

(Source : https://www.festival-cannes.com/p/karim-ainouz)

OTRA MIRADA | ALBERTINA CARRI

S’il est une artiste radicale qui ne triche pas, c’est bien Albertina Carri. « Je suis une femme, latino-américaine, orpheline, mère lesbienne et fille de disparu·es, entre autres choses, je suis toutes ces identités. » (Revue Cinémas d’Amérique latine 21, 2013). Inspirés du cinéma pornographique pour certains ou de films policiers noirs pour d’autres, ses œuvres sont inclassables. Une chose est sûre, elles secouent, mais n’est-ce pas le principe de notre section Otra mirada que de montrer l’inhabituel ?

Albertina Carri, réalisatrice argentine née en 1973 à Buenos Aires, est une des figures du Nouveau Cinéma argentin (NCA) des années 2000.

« Elle s’inscrit en porte-à-faux avec les conventions narratives, esthétiques, commerciales et sociales de la société et de son époque. Albertina Carri est volontaire, tenace et hors normes, même au sein du NCA. […] Son cinéma explore de façon singulière et crue notre rapport à l’enfance, la violence, le corps, la sexualité, la mémoire, en d’autres termes notre identité. Ses films choquent, fascinent ou rebutent, mais ne laissent jamais indifférents. […] Pour Albertina Carri, chaque film est ainsi une construction. Entourée d’une équipe choisie, elle s’évertue à se tenir à l’écart des modèles narratifs traditionnels et à déchirer le voile de l’illusion, de l’oubli, des tabous. […] Immergée dans une quête personnelle mais contagieuse, Albertina Carri semble aboutir par le biais d’un processus créatif unique à une sortie de rage, une sortie de colère qui prend la forme de films inconfortables mais porteurs de désir, le désir de ne pas en démordre, le désir de déchiffrer l’insaisissable qui couve dans l’humain. »
Albertina Carri, cinéaste de l’inconfort, Laurence Mullaly, Revue Cinémas d’Amérique latine, 2012

FOCUS | MIRADAS Y VOCES INDÍGENAS

Le troisième volet du focus se bâtit avec des films, fictions et documentaires, courts et longs-métrages réalisés par des artistes des communautés indigènes peuples originaires, ceux qui peuplaient l’Amérique du Mexique à la Patagonie avant la colonisation. Plus de quatre cents groupes sociaux, avec leurs langues, leurs mythes, leurs cultures ont résisté aux politiques de discrimination et de destruction. Devenu un outil pour raconter leurs propres expériences, revitaliser leur identité et juguler les discours coloniaux dominants, le cinéma agit pour transmettre l’héritage de l’oralité et conserve la racine historique de chaque peuple. Le focus ne montre qu’une infime partie de la multitude de la création filmique, loin des standards traditionnels du cinéma, en évitant toute connotation colonialiste ou anthropologique.

Reprises

L’occasion renouvelée de (re)voir les films latinos sortis en salles dans l’année

Classiques

La redécouverte de grands classiques du cinéma latino-américain.

Panoramas des associations

Une sélection de documentaires choisie en partenariat avec des associations locales, passionnées, militantes. L’occasion de donner une lecture nouvelle des sociétés latino-américaines, et de présenter le travail de ces associations. Les projections sont suivies de discussions.

Comme chaque année, vous pourrez retrouver également la projection d’un film en lien avec le TANGO, danse et musique emblématiques de la culture latino-américaine

Jeune public

Le festival Cinélatino met en place une programmation destinée aux enfants de 5 à 12 ans pour partir à la découverte d’un cinéma venu d’ailleurs.
Transmettre le goût du cinéma, s’interroger sur l’image, rendre curieux, construire un regard sur le monde, reconnaître l’autre, et vivre avec, sont autant d’enjeux qui sous-tendent les actions menées avec le jeune public dans le cadre de Cinélatino.

Cette année, deux programmes de courts-métrages Récits d’Abya Yala et Petites histoires d’Amérique latine 5 ainsi que deux longs-métrages Hola Frida et Pachamama seront proposés dès les vacances de février.

Cinélatino en région

Cinélatino, c’est l’occasion de découvrir une sélection de films récents, inédits ou en avant-premières, accompagnés de nombreux invité·es, à Toulouse mais aussi dans toute la région !

Nouveauté : Cap à l’Est de la région
Déjà très présent et investi dans plus d’une soixantaine de salles de cinéma du Sud-Ouest, Cinélatino en région propose pour la première fois des projections et animations dans plusieurs villes de l’Est de la région Occitanie : Sète, Montpellier…

Au programme : 13 films et 5 invité·es parcourront villes et villages de notre région, contribuant ainsi à la richesse de l’offre sur le territoire et à la promotion des cinémas latino-américains.

En partenariat avec Cinephilae

Autour du cinéma

En parallèle des projections, Cinélatino propose différents événements qui feront vivre la ville de Toulouse au rythme des cultures latino-américaines : rencontres avec les cinéastes, rencontres littéraires, concerts, bals, expositions, animations, ateliers…