Otra Mirada : Albertina Carri
Albertina Carri dérange, elle est hors normes. Sa personnalité bien particulière bouscule les conventions, au moyen de ressources cinématographiques des plus originales, démontrant que le pays a une image à défendre contre vents et marées.
Après un début en tant qu’assistante de réalisation dans les années 1990, dès 2001, elle fait irruption dans le cinéma national avec deux courts-métrages dont une animation porno sur la poupée Barbie.
En 2012, Cinélatino a montré la richesse et la radicalité de ses courts-métrages. Son œuvre en long-métrage, réunie cette année, est vaste et éclectique. Elle y fouille son enfance de fille de disparu·es, la vie paysanne, de sombres histoires de famille et de fortune, fait un clin d’œil au porno, au film noir ou au road movie teinté d’humour. Sa recherche esthétique est exigeante, allant de couleurs somptueuses à un N&B au grain soigné. Sa quête filmique est multiple, du documentaire à la fiction, des archives à l’invention la plus inattendue. Ses films, joyeux ou terribles, intéressent et passionnent.
Dans l’Argentine d’aujourd’hui, privée entre autres de son institut du cinéma par des mesures absurdes et destructrices, où le cinéma peine à survivre, son travail et sa visibilité sont plus que salutaires.
TEMPS FORTS en sa présence
• Mardi 25 mars, salle du Sénéchal
18h30 – Table-ronde « Comprendre l’Argentine au temps de Javier Milei”
21h – Projection : Los Rubios
• Jeudi 27 mars
19h, Terra Nova – Rencontre littéraire
21h, ABC – Projection : La Rabia
• Dimanche 30 mars, Utopia Borderouge – Lecture et projection : Cuatreros
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