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La rencontre avec Alicia Scherson
Les personnes qui ont su apprécier ces premiers jours de printemps accueilleront le nouveau film d’Alicia Scherson avec un réel plaisir. Turistas confirme le talent cinématographique de l’artiste chilienne qui avait déjà provoqué les effusions du public, des critiques et des festivals avec son premier long-métrage Play. Elle a en effet reçu, entre autres, le prix du meilleur premier film du Festival du Nouveau Cinéma Latino de La Havane (2005) et le prix du meilleur nouveau réalisateur au Tribeca Film Festival (2005).
Elle revient avec un nouveau film dans lequel elle met en scène une femme et dévoile la beauté de son univers cinématographique. Turistas est un road movie statique où le temps et l’espace se confondent subtilement. Carla, citadine et trentenaire, se retrouve seule au bord d’une route de vacances et rencontre Ulrick, un norvégien baroudeur qui manie habilement l’espagnol et les «chilenismos». Ils se rendent ensemble à Siete Tazas, un parc naturel de la septième région chilienne.
On ressent un désir d’évasion, une fuite de l’urbanisation galopante et de la vie réglée qu’impose implicitement à tout un chacun la vie en milieu urbain. Cette histoire, présentée avec beaucoup de sincérité, semble construite sur plusieurs éléments autobiographiques : les parallèles entre le personnage principal et la réalisatrice sont multiples. La biologie, la trentaine, le besoin de reconnexion avec la nature et de rencontres étrangères et atypiques sont autant de points communs qui entrent en résonance avec une universalité des préoccupations de notre époque moderne. Une nouvelle fois, le style d’Alicia est irréprochable, les plans fixes s’enchaînent et nous plongent dans une nature estivale flamboyante, chantante… on pourrait même dire pure, mais la nature a ses limites où l’homme impose sa patte grise. Dans cet environnement vert et bondé de petites créatures sauvages joliment filmées, des personnages évoluent ensemble et apprennent à se connaître et reconnaître, essaient de s’aimer. Comme le souligne Pablo Marin de La Tercera, «un ensemble de personnages évoluent dans un espace pour être eux-mêmes, installés dans un monde qu’ils n’avaient jusqu’alors pas vu et qui, de manière atypique, ne sont finalement pas ce qu’ils étaient au début».
Ici, le cinéma d’Alicia Scherson pourrait faire écho à celui de Michelangelo Antonioni, et de ses paroles au sujet de son film La Notte : «Les personnages, cette fois-ci, se sont trouvés, mais ils ont du mal à communiquer, parce qu’ils ont découvert que la vérité est difficile, et qu’elle demande beaucoup de courage et des résolutions irréalisables dans leur milieu». L’espace est alors considéré comme un élément thérapeutique, où les personnages se remettent en question, où la nature est peut-être en fait le protagoniste central, le confident, le point de fusion de toutes ces vies…Fanny
Turistas
de Alicia Scherson
(chili, 2009, 1h45)
> lundi 22 mars Gaumont 20h00
> jeudi 25 mars Gaumont 15h35
> rencontres à la Cave Poésie le vendredi 26 mars 12h00

Ils arrivent
Francisco Albornoz, José Álvarez, Mme Álvarez, Rafael Álvarez, Niles Atallah, Bárbara Ávila, Carole Baltieri, Jon Barrenechea, Ruta Boguzaite, Denis Boric, Maeve Cooke, Laurent Crouzeix, Éric Derobert, Julio Feo, Roberto Fiesco, María Magdalena Gierat, Tatiana Issa, Florence Jaugey, Anthony Le Perff, Michael Luppatsch, Nadia Meflah, Tanja Milicic, M. Milicic, Étienne Ollagnier, Philippe Piazzo, Clara Picasso, Eduardo Raccah, Sergio Ramírez, Tess Renaudo, Yolanda Viñals Verdes, Mélanie Wainberg, Stéphane Zadjenweber, Alexandra Zerpa.

La diversité sexuelle dans le cinéma latino-américain
18h Rencontre avec des invités des rencontres
forum de la Fnac Wilson
20h Projection de El cielo dividido
en présence du réalisateur Julián Hernández
cinéma ABC
Vues par Mao Aube
La Cantina Latina


Moment avec Julián Hernàndez

El cielo dividido de Julián Hernández [Mexique 2006] > lundi 22 mars ABC 20h00 > vendredi 26 mars ABC 15h30 (Interdit – 12 ans)
Vivir de Julián Hernández [Mexique 2003] > mardi 23 mars Local de Friture (22, place du Salin) 21h30
Mil nubes de paz… de Julián Hernández [Mexique 2003] > mardi 23 mars Cinémathèque 16h20 > jeudi 25 mars Cinémathèque 22h00
Bramadero de Julián Hernández [Mexique 2007] > jeudi 25 mars Cinémathèque 22h00 (Interdit – 18 ans)
Rabioso sol, rabioso cielo de Julián Hernández [Mexique 2009] > mercredi 24 mars Cinémathèque 17h15
Vago rumores de mar en zozobra de Julián Hernández [Mexique 2008] > jeudi 25 mars Cinémathèque B 20h30 > samedi 27 mars Cinémathèque B 13h50
Pour quelques critiques, vos trois longs-métrages forment une trilogie…
Ce n’était pas mon projet initial. Évidemment, on retrouve plusieurs points communs : des personnages ayant la même «orientation sexuelle», comme on dit, et inscrits dans une quête amoureuse perpétuelle. La musique est présente dans chacun de mes films. Je la considère comme un moyen d’expression à part entière. J’ai terminé mes études en 1994 à une époque où l’industrie du cinéma mexicain avait quasiment disparu, où les films se voyaient les yeux fermés parce que tout se passait dans les dialogues et non dans les images. Il y eut en réaction un retour aux fondamentaux du cinéma. La musique faisant appel aux émotions, il devient possible de raconter des histoires où les dialogues ne sont plus nécessaires. J’ai ainsi pu réduire les dialogues à l’essentiel et raconter une histoire à partir des images.
Quelle est votre place dans la nouvelle génération des cinéastes mexicains ?
J’ai commencé à faire mes premiers films dans les années 1990 de manière indépendante dans tous les sens du terme : la production, les thèmes abordés et les formes pour les exprimer. En permettant à ces films d’exister et d’être vus, cela a profité également au cinéma indépendant en général. D’autres cinéastes de ma génération ont pu à leur tour profiter de cet élan. Je ne sais pas comment classer mes films. Je pense qu’ils se rapprochent davantage de la forme mélodramatique du cinéma mexicain classique, même s’ils s’en distinguent par l’aspect subversif.
Cédric


Colin Pitrat représente l’association Viernes Exhibitions qui promeut l’art latino-américain en Europe. Il accompagne la production du performer Bruno Vianna pour sa première participation au festival, dans la section Émergence. Il y propose deux œuvres : Ressaca, une performance interactive où les spectateurs influencent le déroulement narratif, et Invisibles, un film réalisé avec la complicité du public au moyen de téléphones portables. Grâce à l’invitation du festival et à la complicité de Viernes Exhibitions, Bruno Vianna est en mesure de faire découvrir son travail à un large public européen.
Nicolas
Ressaca de Bruno Vianna [Brésil 2009]
mardi 23 mars Bellegarde 18h30
Invisibles Déambulation et réalité augmentée sur téléphone portable
mercredi 24 mars Cour de la Cinémathèque 15h
www.viernes-exhibitions.org