Suivant la tradition Wayuu, la jeune Doris doit exhumer les restes de sa cousine qui lui est apparue au cours d’un lapü, comme pour la rencontrer une dernière fois avant son enterrement définitif. L'implication sensible des protagonistes dans la mise en scène engendre un film à la fois ethnographique et onirique, en soulignant l'importance des rêves et de la communication avec les morts dans la culture de cette communauté matriarcale. Les conversations autour de ce rituel impressionnant et dépaysant rythment la narration ; Doris discute même avec sa cousine décédée. Une situation intrigante pour la fabrique du cinéma documentaire, dont les réalisateurs s'emparent magistralement. Un film de toute beauté, à la photographie magnifique. Première française.