Tu nous as quittés, Hayra, notre ami, notre frère, toi aussi. Tu es allé faire une visite à Pino Cuesta, ami et programmateur de Cinélatino, qui vient de partir lui aussi.
En pensant à toi, tu nous reviens avec ta délicate et constante amitié, ton affectueuse disponibilité, ton immense et généreuse sagesse, ta vie consacrée au cinéma… Tu vas nous manquer…
Nous te devons tant à Toulouse, par ton engagement auprès de nous pendant plus de 20 ans. Ces cinéastes argentin.es jeunes et puissant.tes dans leurs idées et leurs initiatives que tu nous as fait découvrir, tant en courts métrages qu’en longs, sans trier, défendant avec ténacité les indépendant.tes qui ont le génie de faire du cinéma avec des bouts de ficelle, des merveilles avec les voisins et autres excellents moments de cinéma.
Ta naissance arménienne, ton enfance et adolescence turques t’ont mis sur le chemin de l’Argentine, ton amour géographique de l’école. La France et L’Argentine, ces deux pays parmi tous ceux qui sont sur la planète. Et puis le cinéma, beaucoup de cinéma. C’est ce que tu as voulu englober, tout en sachant que tu n’en venais pas à bout, mais ton désir était de tout englober dans une somme, ce livre si longtemps en devenir, et qu’enfin, quel fardeau, tu as apporté à Toulouse, ton œuvre imprimée : Filmografías, somme de tes récoltes de toutes ces années de recherche, passion et dévouement. Si on souhaitait avoir accès à un film, c’était facile : demande à Hayra il te le trouve, et peu après, il te l’apporte.
Et Cineteca Vida, ta fondation, qui réunit plusieurs de tes amis tels que Campusano le cinéaste, Seoane la journaliste, et d’autres… ta joie et ta réalisation, fonctionne contre vents et marées, encore à la recherche du local qui réunira l’importante collection que tu as peu à peu réunie au long de tes années de passion cinématographique.
Hayra, générosité, discrétion, efficacité, intelligence, amour, c’est tout ce que tu as donné en quantité à tous ceux qui t’ont approché, merci Hayra pour tout le cinéma et pour tout le reste.