Les films latinos remarqués à Cannes

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Le festival de Cannes a été intense pour les films latino-américains avec sept films sélectionnés dans trois sections et trois prix !

Un Certain Regard a présenté trois films. La section a choisi de faire découvrir un premier film argentin co-réalisé par Cecilia Atán et Valeria Pivato, La Novia del desierto. Une belle surprise mettant en scène Paulina Garcia (Gloria) une femme de 54 ans s’ouvrant, forcée par un destin bienveillant, à de nouvelles opportunités. Santiago Mitre (El Estudiante, La Patota) et sa très attendue Cordillera, réussit le tour de force de réunir les plus grandes stars du cinéma latino-américain, Ricardo Darín, Dolores Fonzi, Enrica Rivas, Paulina Garcia, Alfredo Castro, Daniel Giménez Cacho et Esteban Bigliardi pour un film minéral et hypnotique, se déroulant dans les coulisses du pouvoir. Enfin, Michel Franco revient pour la troisième fois à Cannes et récolte son troisième prix avec Las Hijas de Abril, offrant à Emma Suárez un rôle complexe.
La Quinzaine des réalisateurs a choisi un premier film colombien de Natalia Santa, La Defensa del dragón, qui se déroule dans le milieu des joueurs d’échec.
La Semaine de la Critique a retenu trois films latinos-américains. On a pu découvrir le deuxième film de Felipe Barbosa, remarqué à Cinélatino en 2014 avec Casa Grande. Gabriel e a montanha, lauréat de deux prix, le prix Révélation France 4 et celui de la Fondation Gan à la diffusion, est une enquête sur le rapport à l’autre et mêle avec liberté et fluidité une part autobiographique, l'investigation, le documentaire, la reconstitution et la fiction. Los Perros, deuxième film de Marcela Said (L’été des poissons volants), a marqué les spectateurs. La réalisatrice continue de fouiller le Chili contemporain avec un cinéma critique et sans détour. On y découvre une actrice formidable, Antonia Zegers et on retrouve le grand Alfredo Castro (Tony Manero). Le Venezuela crée la surprise depuis quelques années avec des films remarqués comme Pelo malo ou Les Amants de Caracas et il continue de maintenir ses promesses avec La Familia, premier film de Gustavo Rondón. Classique et rigoureux, le film renoue avec un cinéma social tout en renouvelant le questionnement sur les rôles des pères et des fils.
Ces films seront présentés dans la prochaine édition de Cinélatino.