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Todo comenzó por el fin, son dernier film…
Figure majeure du cinéma latinoaméricain, Luis Ospina est mort le 26 septembre à Bogotá.
Venu aux Rencontres de Toulouse à trois reprises à pratiquement dix ans d’intervalle, il a marqué le festival : en 1995 où onze de ses films étaient programmés, en 2008 où son film Un tigre de papel a reçu le prix du public et enfin en 2017 où un focus lui fut dédié, dans le cadre de la muestra Caliwood. Il souriait d’ailleurs de ce mot, Caliwood, terme inventé en plaisantant par le Groupe de Cali, qu’il avait fondé dans les années 1970, avec ses amis Carlos Mayolo et Andrés Caicedo. Cinéaste cinéphile, il a propagé le cinéma dans les ciné-clubs, en enseignant à l’Université et sur les écrans du monde entier. Il était aussi chroniqueur dans différentes revues colombiennes et fondateur et directeur artistique du festival international de cinéma de Cali. Réalisateur documentariste, il a secoué le genre et a impulsé une énergie originale au cinéma colombien.
Ici, à Toulouse, à Cinélatino, nous sommes nombreux à garder dans le coin de notre mémoire une anecdote, une discussion cinématographique réjouissante, des images de ses films, documentaires souvent provocateurs, déroutants et jubilatoires.
Nous sommes heureux de l’avoir côtoyé, d’avoir bu un café ou mangé à la Cantina avec lui, d’avoir discuté avec une personne attentive, généreuse et passionnante.
Nous sommes tristes aujourd’hui et il est dans nos pensées.
Lui qui vivait cinéma disait : « la vie est un documentaire : dans la vie comme dans le documentaire on ne sait pas ce qui va se passer. »
Les équipes de Cinélatino
Panorama de la programmation de la cinématographie de Luis Ospina lors de huit éditions de Cinélatino
Depuis une première programmation en 1992, les films de Luis Ospina ont émaillé les Rencontres avec trois temps forts marqués par la venue à Toulouse du réalisateur :
1995, projection de onze films ; 2008, prix du public pour Un tigre de papel ; 2017, projection de neuf films dans le cadre de la Muestra Caliwood.
Documents Cinélatino autour de Luis Ospina
Revue n°13 : « La vidéo en tant que résurrection », article de Luis Ospina, p.74
Revue n°20 : « Dîners et scènes avec Raúl Ruiz », article de Luis Ospina, p.24
Revue n°25 : interview « Luis, pourquoi Cali ? » p.22
Revue n°26 : Atelier cinéma genre et politique, p.214
Luis Ospina ou le documentaire comme interprétation créative de la réalité,