La sélection Otra Mirada met en avant un cinéaste, sous la forme d'une rétrospective de ses œuvres. Pour sa 30e édition, Cinélatino vous invite à découvrir plusieurs films du réalisateur et scénariste Alejo Moguillansky et venir échanger avec lui.
 

Alejo Moguillansky (1978, Buenos Aires) s’est formé à La Fundación Universidad del Cine. Il fait partie avec Mariano Llinas et Laura Citarella, des fondateurs de El Pampero Cine, un collectif de personnes disposées à expérimenter pour les renouveler, les processus et les pratiques du cinéma, non seulement au niveau de la forme et de l’esthétique mais aussi au niveau des modèles de production et de diffusion des films. Les films issus de ce collectif sont parmi les plus novateurs du cinéma argentin actuel.
Le cinéma d’Alejo Moguillansky se caractérise par une exploration du médium guidée par la malice, le plaisir, une grande culture et une grande liberté. Il s’amuse avec virtuosité à enchâsser les récits, le réel, la fiction, les genres, à citer et détourner les références, à mettre des opéras, des ballets, des pièces de théâtre, du cinéma dans le cinéma. Un cinéma cadencé, un cinéma de la comédie, du burlesque, de la distance et de troupe, puisque l’on retrouve souvent les mêmes acteurs/amis. Le cinéma comme un jeu qui donne à réfléchir, il faut aller chercher du côté de certains Godard pour trouver cette délectation et cette fantaisie.

UNE APRÈS-MIDI DE CINÉMA AVEC ALEJO MOGUILLANSKY

Samedi 24 mars I Le Cratère
15h35 : La vendedora de fósforos
Projection suivie à 16h45 d'une rencontre avec le réalisateur et d'un pot offert par Cinélatino
17h40 : Castro

LA PROGRAMMATION OTRA MIRADA

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LA VENDEDORA DE FÓSFOROS (LA PETITE FILLE AUX ALLUMETTES)

(Argentine | 2017 | 1h11)
Basé sur un fait réel (la venue au théâtre Colón pour présenter sa version de La Petite fille aux allumettes d’un compositeur de musique concrète allemand) le film virevolte avec énergie et musicalité dans un entremêlement de directions, de récits, de genres, de références. C’est un hommage à Bresson et c’est aussi un film sur le couple, la paternité, la maternité et la subsistance économique.

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CASTRO

(Argentine | 2009 | 1h25)
Pourquoi cherchent-ils tous Castro ? On se le demande. Ce qui est sûr, c’est qu’il a quitté la capitale avec Celia et fuit car il pense qu’un travail pourrait contrecarrer son amour… C’est un pastiche de policier un peu fou que réalise Moguillansky, un film burlesque tout en rapidité, plein de fausses pistes qui oblige le spectateur à réagir en permanence pour suivre une intrigue toujours déroutante. Un vrai plaisirde cinéma comme on n'en voit guère, inspiré de Murphy de Samuel Beckett.
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EL LORO Y EL CISNE (LE PERROQUET ET LE CYGNE)

(Argentine | 2013 | 1h40)
Dans son troisième film, le réalisateur mélange aléatoirement fiction et documentaire dans une fantaisie romantique et musicale avec en toile de fond le ballet Le Lac des cygnes. El Loro (Le perroquet), un ingénieur du son tragi-comique, qui ne se sépare jamais de son micro et de sa bonnette, est le personnage principal. Sa copine le quitte via un message vocal alors qu’il est en plein tournage. Le film raconte, entre autres, l’histoire de la rencontre entre un Perroquet et un Cygne, la ballerine Luciana.
Inédit en France
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EL ESCARABAJO DE ORO (LE SCARABÉE D’OR)

(Argentine - Suède - Danemark | 2014 | 1h40)
Réalisation : Alejo MOGUILLANSKY et Fia-Stina SANDLUND
Le film est une “commande” du festival CPH:DOX. Alejo Moguillansky doit coréaliser un film avec la suédoise Fia-Stina Sandlund, artiste conceptuelle ultraféministe, membre du groupe d’action autoproclamé “Unfucked Pussy”. Ce point de départ réel de l’existence du film est aussi le point de départ de ce récit qui combine, avec fluidité et drôlerie, mise en abyme, le cinéma dans le cinéma, film politique, historique, musical et comédie. On retrouve dans ce film le plaisir du réalisateur à combiner les genres et son goût pour les ruptures de narration et de rythme.
Inédit à Toulouse

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