Marcos, impliqué avec sa femme dans un enlèvement d'enfant, est le chauffeur personnel d'un général et à l'occasion de la fille de celui-ci, Ana. Entre elle et Marcos une relation se relation se noue qui lui donne l'occasion d'exprimer sa culpabilité. Reygadas confirme la maîtrise de Japón et fait face à la violence extatique d'un milieu urbain monstrueux.

Sur les plages d'Acapulco, un quinquagénaire suicidaire se retrouve vite malmené dans son projet par une jeune adolescente. Pendant ce temps, un jeune homme et une jeune femme viennent de se séparer mais se déchirent encore. La nouvelle vitalité du cinéma mexicain se retrouve ici incarnée par la figure de l'adolescence fougueuse, s'opposant et renouvelant à la fois le classique mélodrame mexicain.

La famille Tortue se compose du père au chômage, de ses deux enfants et de Manuel leur oncle handicapé qui gère l'intendance de la maison. La mère est décédée et le film nous fait vivre la journée qui précède le premier anniversaire de sa mort. Manuel, avec l'énergie sourde de ses moyens limités, essaie d'empêcher une désagrégation familiale qui semble inexorable. Filmé avec très peu de moyens, Familia Tortuga est réalisé à 26 ans par R. Imaz avec une maîtrise et une force tranquille qui surprennent, bénéficiant de l'interprétation émouvante de son propre oncle dans le rôle de Manuel.

Un homme, désillusionné par la vie, quitte la ville pour se rendre au fin fond du Mexique, préparer sa mort. " Recueilli " par une vieille métisse vivant seule au milieu d'un canyon désolé, il se trouve confronté à l'immensité d'une nature vertigineuse et sauvage et à l'humanité infinie de sa logeuse. Se réveillent alors en lui l'ivresse des sens et le désir de vivre. L'histoire d'une rédemption, entre renaissance existentielle et élan spirituel.

Après avoir interrompu sa carrière juridique et après trois années de travail, à 30 ans Carlos Reygadas nous livre son premier long-métrage, en grande partie autofinancé et interprété par des acteurs non professionnels. Révelation d'un très grand cinéaste, ce film audacieux cherche plus à transmettre des sensations qu'à raconter une véritable histoire. Tout se joue entre fatalité charnelle et aspiration spirituelle, la cruauté se dispute au lyrisme, l'obscénité à l'amour, la putréfaction à la rédemption.

Gabino, 24 ans, travaille comme déménageur à Mexico. La cohabitation avec sa mère est difficile : celle-ci ne songe qu'à son fils aîné qui ne vient jamais leur rendre visite. Le silence et la solitude plombent les êtres, en famille et ailleurs. Troisième film et troisième réussite du cinéaste qui poursuit l'exploration de son univers personnel, entre profondeur esthétique et poignant constat social.

Un dimanche après-midi à Mexico deux adolescents de 14 ans s'ennuient dans un appartement sans parents. Les deux ados commencent une partie de jeux vidéo, mais une coupure de courant, un livreur de pizza insistant et Rita, une voisine apprentie-cuisinière, mettront un peu de piquant à cette journée mal commencée . Un film minimaliste et drôle sur les péripéties de l'adolescence.