Soudain, les luttes, les révolutions, la chute des dictatures n’avaient plus lieu en Amérique latine. Les révolutions de l’année 2012 se situaient au Moyen-Orient... en Égypte. Une année d’expressions, d’angoisses, de doutes, de confrontations. Chacun vient se placer dans son paysage, micro en main, face caméra. La pause pour dire la pose dans le mouvement. Dire la diversité de ses motivations, la poésie de ses attentes, la logique et l’irrationalité de ses comportements. Dans une atmosphère si complexe, le jeune réalisateur brésilien donne beaucoup à voir et à entendre. Une belle maîtrise du cadrage, de la lumière, du mouvement... Un travail vivant et poignant qui ne peut s’empêcher de nous faire traverser le Sinaï pour nous emmener voir aussi la tragédie syrienne, qui se joue à quelques centaines de kilomètres, plus silencieuse.