Films programmés à Toulouse et en région en séance scolaire pendant Cinélatino, 37èmes Rencontres de Toulouse :
FICTION
DOCUMENTAIRES
Courts-métrages
Films projetés en présence d'invité.e.s - sous réserve de confirmation
FICTION
Sariri
De Laura Donoso [Chili, 2023, 1h14, VOSTFR]
Film Collège & Lycée - De la 4ème à la terminale
Matières concernées : Espagnol - Sciences économiques et sociales - Histoire-géographie - Enseignement moral et civique
Axes thématiques : Identité et échanges - Espace privé et espace public - Fictions et réalités - Territoire et mémoire - Vivre entre générations - Le village, le quartier, la ville - Représentation de soi et rapport à autrui - Le passé dans le présent
Sariri (11 ans) et sa sœur Dina (16 ans) partagent avec tendresse une relation faite de colliers de vertèbres collectionnées au gré d’explorations dans la pampa chilienne, et de rêves de concours de talents et d’ailleurs. Malgré leur délicate innocence, tout, autour d’elles, les assigne à un destin de femmes tout tracé, qu’elles ne sont pas censées discuter. Dina, mariée, découvre sa grossesse, alors que Sariri voit arriver ses premières règles et l’horizon d’un mariage. Dans un village où les croyances renforcent un modèle traditionnel, ces deux événements vont précipiter la reprise en main de leur vie par les deux protagonistes.
Le village imaginaire La Lágrima, situé dans un nord chilien minier et désertique, offre davantage un espace symbolique pour une fable universelle qu’un décor réaliste pour une fiction documentaire. Dans ce village, c’est à une traversée du désert au sens littéral que sont invitées à faire les jeunes filles pendant leurs menstruations afin d’éviter de rendre jalouse La Diabla, personnage mythologique invoqué par les hommes pour asseoir la superstition de l’éboulement des mines. À leur retour, ce sera le mariage obligé, et la seule vie de femme possible, comme mère au foyer.
Par le recours au conte et au fantastique, Laura Donoso qui réalise avec Sariri son premier long métrage, offre une narration tendre où le regard des femmes dans leur diversité d’âges et de parcours dessine le contour des violences patriarcales. Dans un environnement où tout semble figé, Dina et Sariri avancent avec courage et détermination, désobéissent aux injonctions, s’opposent à ce qui est présenté comme indiscutable par la communauté des adultes, s’accrochent à une enfance qu’on veut leur arracher, défient les codes et organisent ensemble leur fuite face à une vie qu’on leur impose.
Le film, par une fin ouverte à diverses interprétations, peut se révéler un magnifique déclencheur de parole pour de riches débats, et qui, sans se voiler la face sur les obstacles et les dangers qu’il faut affronter pour gagner sa liberté, met en mouvement et en désir d’émancipation.
En compétition du festival Cinélatino 2024
Accompagnements pédagogiques :
- Article de La Película
- Articles de la Faculté de communication de l'Université del Desarollo (Chili) : Premier de “Sariri” en Toulouse et Entrevista de Laura Donoso
- Article de Cinechile
Mala junta
De Claudia Huaiquimilla [Chili, 2016, 1h30, VOSTFR]
Film Collège & Lycée - De la 5ème à la terminale
Matières concernées : Espagnol - Histoire-géographie - Enseignement moral et civique
Axes thématiques : Identité et échanges - Espace privé et espace public - Le village, le quartier, la ville - Représentation de soi et rapport à autrui - Territoire et mémoire - Diversité et inclusion
Tano, qui commence à avoir des problèmes avec la justice, est envoyé dans le sud du Chili, chez son père qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années. Au lycée, il fait la connaissance de Cheo, jeune garçon timide d’origine mapuche, victime de harcèlement. Mala Junta est la rencontre entre ces deux adolescents marginaux qui se lient d’amitié. Chacun apprendra à dépasser ses difficultés grâce à l’autre : si Tano canalise progressivement sa colère, Cheo quant à lui trouve la force de revendiquer son identité indigène. Tano et Cheo seront également transformés par leur implication dans la lutte de la communauté mapuche pour défendre son territoire.
Dans un contexte politique fort, Claudia Huaiquimilla, réalisatrice mapuche, s’empare sans folklore d’un thème, d’une culture et d’une lutte qu’on lui sent familiers. Elle articule progressivement l’intime et le collectif : elle interroge les conflits et les non-dits familiaux, les préjugés sociaux tout en donnant à voir, à travers le regard de Tano et Cheo, le quotidien d’une population victime d’une grande violence. Le village et ses environs apparaissent comme une oasis de plus en plus menacée par les entreprises forestières. Les pièces du puzzle s’assemblent autour de l’arbre indigène, symbole tout à la fois du lien entre les deux garçons, de la perte d’une terre ancestrale et d’un environnement en danger.
Une médiation autour de ce film sera proposée par les étudiant.es études visuelles d’Art&com, accompagné.es par Marie-Pierre Lafargue.
Accompagnements pédagogiques :
- Bande annonce du film
- Dossier pédagogique Ciné langues
- Dossier de presse
- Entretien avec la réalisatrice
No nos moveran
De Pierre Saint-Martin Castellanos [Mexique, 2022, 2h]
Film Collège & Lycée – À partir de la 3ème
Matières concernées : Espagnol – EMC – Français – Philosophie - Histoire-géographie
Axes thématiques : Relations intrafamiliales - Mémoire - Le passé dans le présent - Le deuil - La vengeance
Socorro (67 ans), avocate obstinée, est obsédée par l’idée de retrouver le soldat qui a tué son frère lors du massacre des étudiants en 1968 dans le quartier de Tlatelolco, Mexique. Ce désir de justice masque une vieille culpabilité qui l’a éloignée de sa sœur Esperanza (70 ans) et de son fils Jorge (45 ans). Après des décennies de recherche, une nouvelle piste la rapproche du soldat. Elle fomente alors un absurde plan de vengeance qui met en danger son patrimoine, sa famille et sa propre vie.No nos moveran, premier long-métrage du réalisateur, est une fiction poignante construite à partir de véritables faits historiques. Le film est porté par l’actrice Luisa Huertas qui incarne Socorro, un personnage principal complexe et affirmé. Rongée par la colère et le poids de la perte de son frère, celle-ci ne recule devant rien, pas même une santé inquiétante, pour mener à bien cette vengeance obsessionnelle.
No nos moveran, premier long-métrage du réalisateur, est une fiction poignante construite à partir de véritables faits historiques. Le film est porté par l’actrice Luisa Huertas qui incarne Socorro, un personnage principal complexe et affirmé. Rongée par la colère et le poids de la perte de son frère, celle-ci ne recule devant rien, pas même une santé inquiétante, pour mener à bien cette vengeance obsessionnelle.
L’histoire nous emmène avec tension à passer des rires aux larmes, et à suivre avec suspense l’enquête menée par Socorro. La caméra nous place au cœur de l’intime, dans ses relations familiales avec sa sœur, son fils et sa belle-fille nous montrant un personnage sous ses plus belles qualités comme sous ses aspects les plus sombres.
Prix lycéen 2024
Accompagnements pédagogiques :
- Bande annonce du film
- Podcast sur le film réalisé par l’équipe de «La Película»
- Entretien avec le réalisateur
- Critique par Le Polyester
- Article par Le Mag du Ciné
DOCUMENTAIRES
Un jeu à soi
De Julia Martinez Heimann et Natalia Laclau [Argentine/France, 2024, 1h14]
Titre original : Un Juego proprio
Film Collège & Lycée - De la 5ème à la terminale
Matières concernées : Espagnol - Éducation physique et sportive - Sciences économiques et sociales - Histoire-géographie - Enseignement moral et civique
Axes thématiques : Sports et société - Identité et échanges - Espace privé et espace public - Le village, le quartier, la ville - Représentation de soi et rapport à autrui
A Buenos Aires, Lorena, Juliana et Luciana jouent au foot. Mais dans ce pays qui pense, rêve et respire football, être une femme et jouer au ballon rond n'est pas une évidence. Alors que Lorena Benitez, qui fait partie de l'équipe nationale, enchaîne avec difficulté ses entraînements, son travail de manutentionnaire au Marché central et son rôle de jeune maman, Juliana est approchée pour devenir entraîneuse d'une équipe de foot féminine de première division. Alors que le foot féminin vient à peine de se professionnaliser, chacune mesure le gouffre qui sépare cette nouvelle loi de son application. Comment se battre ? Comment gagner sa place ? En dribblant sans cesse entre le stade et la rue, “Un jeu à soi” nous invite à réfléchir à la réappropriation des espaces symboliques et physiques, dans le sport et bien au-delà.
Construit comme un récit choral, où tous les pas mènent au stade, nous suivons ces trois protagonistes dans leur passion et leur combat pour une société plus égalitaire. Ancré dans le contexte historique de la lutte pour l'avortement légal, « Un jeu à soi » est traversé par l’énergie et la créativité militante de la vague verte. Au fil des matchs et des rencontres se dessine un football féminin et féministe , incarné par des joueuses pour lesquelles sport et politique sont organiquement liés. Car pour l'équipe nationale comme pour l'équipe de football féministe La Nuestra , occuper le stade , c'est conquérir un espace politique, affirmer une place dans la société.
Grâce à une caméra documentaire sensible , et un délicat montage alterné, les cinéastes Julia Martinez Heimann et Natalia Laclau tissent un lien entre les trois personnages et leur donnent une force collective. Accompagnant les doutes, les obstacles et les réussites de chacune , le film inscrit la pratique sportive dans un cadre politique , un projet de société. Pour ces femmes, pratiquer un football féministe, c'est se dresser sur le terrain comme dans la vie . C'est aussi réaffirmer les origines populaires du foot et rappeler la force émancipatrice du sport. Capacité d'organisation, sens du collectif, estime de soi, l'expérience acquise sur le terrain résonne ici dans la vie de chacune.
Accompagnements pédagogiques :
- Bande-annonce du documentaire
- Entretien Médiapart avec la réalisatrice
COURTS-MÉTRAGES
Petites histoires d'Amérique latine - Volume 5 - à toulouse et en région
Niveau 6ème – 5ème
Matières concernées : espagnol, histoire-géographie, EMC, français, arts plastiques
Petites histoires d’Amérique latine 5, ce sont cinq courts-métrages pour poursuivre l’exploration du continent, du Mexique à l’Argentine en passant par le Pérou et la Colombie. Cinq récits différents portés par la peinture, l’animation en volume, le stop-motion ou encore le film documentaire. C’est un voyage immersif au vent révolutionnaire qui nous emmène sur la lune, sur un terrain de sport, qu’il soit goudronné ou matelassé, et le long des affluents de l’Amazone. Un programme diversifié qui nous rappelle la beauté de notre Terre et l'importance de l'art comme force libératrice.
Téléchargez ici le dossier pédagogique des Petites histoire d'Amérique Latine - Volume 5 !
Cascarita
de Jim Barrera (Mexique, 2019, 4’, sans paroles)
Quand les jouets s'animent pour une partie de football, lequel aura le plus de batterie pour gagner ? Ce n'est peut-être pas celui que l'on croit...
Ramón
de Natalia Bernal Castillo (Colombie/Mexique, 2020, 7’10, VOSTFR)
Après des mois d'entraînements , c'est l'heure de participer au chapionnat national. Cette compétition sera l'occasion de découvrir ce qui se cache derrière chaque rencontre, peu importe la victoire ou la défaite.
Y así Aparecieron los rios
de Miguel Araoz Cartagena (Pérou, 2019, 3'16, VOSTFR)
Ce conte péruvien nous embarque dans une histoire poétique et vivifiante où l'animation donne vie au récit des anciens, apportant ainsi vie et couleur aux paysages.
Ailín en la luna
de Claudia Ruiz (Argentine, 2018, 5’, VOSTFR)
Après l'école, on a qu'une envie, s'amuser ! Mais entre les nombreuses tâches du quotidien et la fatigue, la dispute n'ets pas loin. Heureusement, il existe un ingrédient essentiel à la réconciliation : l'amour.
El trompetista
de Raúl Robín Morales Reyes (Mexique, 2014, 10', sans paroles)
Dans un lieu où la vie est réglée come du papier à musique, un personnage découvre son pouvoir créateur à travers l'expression colorée de son imagination.
Les collégiens programment
Ce projet propose à une classe de 5e des collèges Jean Moulin et Jolimont de devenir programmateurs pour Cinélatino. En amont du festival, plusieurs interventions sont consacrées à visionner des courts-métrages et en parler. Avec l’aide des intervenantes cinéma Marie Descharles et Pauline Lebellenger, l’idée est d’apprendre à mieux lire les images, à construire un point de vue et à exprimer des émotions à leur égard.
Comme dans un comité de programmation, les élèves doivent ensuite se mettre d’accord collectivement pour faire leur sélection et élaborer leur programme de courts-métrages. Enfin, pendant le festival, leur programmation est présentée en public la semaine du lundi 25 mars au vendredi 29 mars 2024.
Les élèves présentent la séance et animent les échanges avec le public. Nous invitons donc d’autres établissements scolaires à participer à cette séance gratuite.
Projet mis en œuvre dans le cadre du Parcours Laïque et Citoyen avec le soutien du Conseil Départemental