Entre les concerts qui s’enchaînent, sa fille, sa jument, sa compagne et future épouse et ses multiples maîtresses, « el Charro » de Toluquilla est un mariachi qui vit sa vie à cent à l’heure. Mais depuis quelques temps, son corps est moins fringant : Jaime est séropositif. La maladie et ses symptômes n’affectent pourtant ni son enthousiasme, ni son train de vie, pas vraiment conforme aux prescriptions médicales. Archétype du macho mexicain, avec ce qu’il faut d’alcool, de sexe et de pistolet, le personnage est terriblement attachant. Entre humour et tendresse, porté par une musique folklorique irrésistible et une esthétique haute en couleur, le film, qui flirte joyeusement avec la fiction, nous invite à soulever délicatement le voile d’excentricité de ce fanfaron pour découvrir, derrière le masque, un homme effrayé par la mort en marche.