Qu’est-ce qu’être « noire » ? Dans une perspective intersectionnelle, la réalisatrice dresse le portrait de cinq femmes racisées dans le Sud-Est mexicain. Les protagonistes, dans une volonté d’empowerment, partagent leurs stratégies d’autodéfense et de résistance face aux stéréotypes et à la violence. De manière très subtile, ce film expose la construction du racisme et en dénonce ses conséquences.

Un mariage dans la haute société est brutalement perturbé par une attaque d’éléments incontrôlés… Dans un futur proche, au Mexique, les inégalités sociales sont si grandes que des mouvements radicaux et violents semblent inévitables, mais la force de la réaction reste telle qu'ils sont voués à l'échec et entraînent un ordre nouveau dictatorial. Tel semble être le propos du réalisateur avec ce film très proche d'une réalité mexicaine prévisible, mais universel dans son propos. En outre, Michel Franco s’impose comme un réalisateur d'une rigueur et d'une précision absolue dans sa mise en scène et sa direction d'acteurs, sans perdre son goût à pousser les situations à la limite du soutenable. Grand Prix du jury au festival de Venise 2020. Première française.

À 12 ans, Andrea a décidé de devenir David. Ses parents n’ont plus eu de fille, les miens n’ont plus eu de nièce, je n’ai plus eu de cousine. David nous a rassurés, expliquant qu’il avait toujours été un garçon, mais dans un corps qui ne lui appartenait pas.

En 1988, pour la première fois depuis le coup d’État, l’acteur et dramaturge Oscar Castro rentre au Chili, accompagné de ses deux compères Frédéric Laffont et Pierre Barouh, qui filment. Il retrouve son pays, ses amis, il cherche les disparus. Des histoires de répression et de résistance. En 1989, il était venu à Toulouse avec son ami Pierre Barouh présenter On s’aimait tant à Santiago pour les premières rencontres Cinéma d’Amérique latine. Sa présence au 33e festival témoigne de la permanence des engagements politiques.

Il y a très longtemps, dans le Pacifique colombien, les femmes faisaient un pacte avec des forces pour apprendre à chanter. Petit à petit, ce que nous ont transmis nos ancêtres est tombé dans l’oubli.

Portrait détonnant du compositeur et bandonéoniste Astor Piazzolla (1921-1992), créateur hors norme qui a révolutionné la musique argentine. Ce documentaire qui a remporté de nombreux prix a vu le jour grâce aux archives que Daniel Piazzolla, son fils, a confié au réalisateur. Où les mystères de la création, l’art et la famille sont secoués.

Lila et Marcela sont amies. Elles sont aussi collègues, toutes deux agentes d'entretien dans une administration d'État. Le travail n'est pas drôle tous les jours mais elles trouvent le moyen d'enchanter l'ordinaire et ont de belles idées pour améliorer les conditions de travail des employés. La cantine organisée dans un coin du sous-sol est un franc succès. Quand survient un changement dans la direction, le nouveau management libéral qui leur est présenté ne leur semble pas toujours clair mais il laisse au moins augurer des avancées positives dans le fonctionnement général. En réalité, il va bouleverser le quotidien et les relations interpersonnelles. Un regard amusé, mais sincère et acerbe sur les dérives modernes du monde de l'entreprise. Première européenne.
 

PROGRAMME:  PETITES LUTTES, GRANDES VICTOIRES

Six courts-métrages pour une immersion dans des environnements étranges parfois hostiles, rythmés par le son des objets, de la nature et le rugissement des animaux. Nos jeunes héros apprennent à dépasser leurs peurs, leurs doutes et leurs limites pour affronter les aléas de la vie. La débrouille, l’entraide et une bonne dose de courage sont nécessaires pour s’adapter au vaste terrain de jeu qu’est le monde. Heureusement, ils peuvent compter sur leurs jouets, peluches et ami·es dans cet apprentissage.

De mars à juin 2020, par temps de pandémie et de quarantaine, 23 photographes de tout le Brésil nous offrent leurs visions, leurs peurs et leurs aspirations de cette période spéciale.

Témoignage d'un survivant du massacre de Bojayá en 2002 en Colombie.

État de Rondônia à l’ouest du Brésil, jouxtant la Bolivie. Trois histoires croisées, celles de deux hommes et une femme perdus au fin fond de cette Amazonie boueuse. Trois errances dans un milieu très hostile. Dans leur chaotique fuite en avant, dans leur douloureux effort de résistance, réussiront-ils à entrevoir une lueur d’espoir ?
Pour son premier long-métrage, Leandro Lara a adapté des histoires vraies qu’il avait recueillies au cours d’un reportage sur des migrants dans cette région et qu’il a connectées entre elles avec beaucoup d’humanité. Il filme ces tranches de vies, prises dans ce Brésil déshérité, avec beaucoup de fluidité, dans des tons chauds, alliant avec maîtrise moments contemplatifs et scènes d’action. Première européenne.
 

Le jeune Samuel grandit sur la luxuriante Costa Verde au Brésil. Filmé pendant six ans, il assiste à l’arrivée de l’électricité et de la transformation de son paisible village de pêcheurs en un haut lieu de tourisme. Le chant des oiseaux et le clapotis des vagues y sont remplacés par le brouhaha et le bruit des moteurs des plaisanciers. L’avènement de la modernité apportera-t-il la lumière dans le cœur des habitant·es ? Inédit à Toulouse.