Rencontre avec le romancier cubain Leonardo Padura autour de son dernier livre L’Homme qui aimait les chiens (éditions Métailié). Organisée en collaboration avec l’Institut Cervantès et l’ARCALT.

Leonardo Padura est né à la Havane en 1955. Il est l’auteur du Palmier et l’Étoile (2003), de Electre à La Havane (1998), L’Automne à Cuba(2000), Passé parfait (2001), Mort d’un Chinois à La Havane (2001), Vent de Carême (2004), Adios Hemingway (2005) et Les Brumes du passé(2006), tous parus aux éditions Métailié.

En 2004, à la mort de sa femme, Iván, écrivain débutant et responsable d’un misérable cabinet vétérinaire de La Havane, revient sur sa rencontre en 1977 avec un homme mystérieux qui se promenait sur la plage avec 2 lévriers barzoï. Après quelques conversations, « l’homme qui aimait les chiens » lui fait des confidences sur l’assassin de Trotski, Ramón Mercader, qu’il semble connaître intimement. Grâce à ces confidences, Iván reconstruit les trajectoires de Lev Davidovich Bronstein, appelé aussi Trotski, et de Ramón Mercader, connu aussi sous le nom de Jacques Mornard, et la façon dont ils sont devenus victime et bourreau de l’un des crimes les plus révélateurs du 20e siècle. Il suit ces 2 itinéraires, à partir de l’exil de l’un et de l’enfance de l’autre, et leur rencontre à Mexico. Ces 2 histoires prennent tout leur sens lorsque le Cubain y projette ses aventures privées et intellectuelles dans la Cuba contemporaine. Leonardo Padura, dans une écriture puissante, fait, à travers des personnages ambigus et convaincants, l’histoire des conséquences du mensonge idéologique et de sa force de destruction sur l’utopie la plus importante du 20e siècle et de ses retombées actuelles dans la vie des individus, en particulier à Cuba.