Sélection:
Réalisateur:
Pays:
- Pérou
- Venezuela
Format:
Type:
Film présenté à Toulouse:
Pelo Malo, 2013, de Mariana Rondón (Réalisatrice) et Marité Ugás (Productrice)
Prix reçus :
- Concha de Oro, Festival de San Sebastian,
- Bronze Alexander, Festival de Thessaloniki,
- Fipresci, Festival de Thessaloniki,
- Silver Astor (Meilleure Réalisatrice et Scénario, Meilleur Réalisatrice et Actrce), Festival de Torino.
Synopsis:
Notre personnage, entouré par ses adeptes, observe le ciel étoilé, qui est illuminé par un éclair perpétuel qui se répète toutes les quarante-cinq secondes. Notre personnage sourit au groupe en croisant ses doigts d’une façon singulière. Certains d’entre eux, excités, s’inclinent face à l’éclair. Notre personnage est un jeune homme qui a été « contacté » (cela signifie qu’il a eu des relations pacifiques avec des extraterrestres). Il est suivi par quelques disciples, la plupart étant des gens pauvres avec un grand besoin de croire en quelque chose, dans un contexte dénué de tout espoir. Notre « contacté » les captive par des discours vieux comme le monde, dans lesquels il recourt à l’argument d’un phénomène naturel unique comme preuve d’une présence de vie interstellaire. C’est émouvant et hilarant de voir la façon dont les innocents disciples sont captivés par ses discours. Cela contraste avec l’attitude dogmatique de notre «contacté», que nous allons découvrir petit à petit cynique et sceptique, qui, de façon évidente, ne croit pas à ce qu’il prêche. Soudainement, des événements inexplicables, similaires à ceux qu’il utilise pour manipuler ses adeptes, vont commencer à le perturber. Notre « contacté » commence à perdre confiance en lui. Il devient paranoïaque. Les événements inexplicables desquels « il est le seul témoin » se multiplient, comme des cauchemars apocalyptiques. Son imagination commence à lui jouer des tours. Il devient son pire ennemi.
Concept visuel:
L’image montre deux contrastes géographiques: d’une part, une capitale latino-américaine précaire ; et d’autre part, des paysages à couper le souffle. Cette géographie irrésistible est utilisée pour expliquer des phénomènes naturels rares (Venezuela) ou d’anciennes ruines (Pérou), des clés pour comprendre l’histoire que notre personnage va utiliser comme la preuve de l’existence d’une vie extraterrestre. C’est le cas avec les tombes de Catatumbo : un phénomène météorologique qui forme une lumière perpétuelle et silencieuse autour du lac Maracaibo. Ces magnifiques espaces seront tournés en plan large, ce qui soulignera à quel point les humains sont minuscules, facile à arnaquer. Cela, opposé à une mise en scène dans la ville, avec une caméra portée à la main, pour suivre un rythme changeant.