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- 27èmes rencontres (2015)
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Grand mexicaniste, spécialiste du Tzotzil qu’il enseignait à l’Université Toulouse Jean Jaurès depuis des années, grand compagnon de route des Zapatistes, grand militant qui a participé pendant des années à l’Université de la Terre au Chiapas aussi bien en tant qu’enseignant qu’en tant qu’étudiant puisqu’on y pratique l’échange de connaissance dans tous les domaines, il a longtemps été à la tête des Rencontres militantes de Cinélatino et nous lui avions demandé de venir, durant ces dernières Rencontres de Toulouse, les 27èmes, en mars 2015, pour présenter la séance spéciale sur les luttes au Mexique, puisqu’il était la personne la plus indiquée pour le faire à Toulouse. Sa maladie ne lui a pas laissé le faire, mais il nous était impossible de faire une soirée de soutien aux Mexicains en lutte pour la fin de la violence et la restitution des disparus, sans avoir une pensée pour lui et le remercier de tout ce que le festival lui doit. C’est pourquoi nous lui avons dédié cette soirée-là.
Il a peu profité de son changement de vie, sur cette terre de La Fontié où il réinvestissait les connaissances rurales acquises au Chiapas et les modes de vie partagée du Buen Vivir.
Il est parti ce matin après une longue et pénible maladie qu’il a menée comme une lutte, pied à pied, et seule son exceptionnelle vigueur lui a permis de garder si longtemps sa pensée lucide, sa voix énergique et son sens de l’humour. Il nous manque.
El 1ro de abril 2015. Se nos fue Jean-Pierre Petitgras.
Eximio mexicanista, especialista de Tzotzil que enseñaba en la Universidad Toulouse Jean Jaurès desde hacía años, gran compañero de andanzas de los zapatistas, gran militante que participó durante años en la Universidad de la Tierra en Chiapas, como estudiante y como docente ya que allí se practica el intercambio de conocimientos en todos los dominios, durante mucho tiempo ha encabezado los encuentros militantes de Cinelatino, y le habíamos pedido acudir, en estos últimos Encuentros de Toulouse, los 27, de marzo 2015, a presentar la función especial sobre las luchas en México, ya que él era la persona más indicada para hacerlo en Toulouse. Su enfermedad no se lo dejó hacer, pero nos resultaba imposible hacer une velada de solidaridad con los Mexicanos en lucha por el fin de la violencia y la restitución de los desaparecidos, sin dirigirle nuestro pensamiento y agradecerle cuanto le debe el festival. Por eso le dedicamos aquella función.
Poco pudo gozar el cambio de vida en aquella tierra de La Fontié en la que reinvertía los conocimientos rurales adquiridos en Chiapas y los modos de vida compartida del Buen Vivir.
Se nos fue hoy temprano, tras una larga y dura enfermedad que llevó cual lucha, pie a pie, y tan solo su excepcional vigor le permitió conservar tanto tiempo su pensamiento lúcido, su voz firme y su sentido del humor. Nos duele su ausencia.