Gabino, 24 ans, travaille comme déménageur à Mexico. La cohabitation avec sa mère est difficile : celle-ci ne songe qu'à son fils aîné qui ne vient jamais leur rendre visite. Le silence et la solitude plombent les êtres, en famille et ailleurs. Troisième film et troisième réussite du cinéaste qui poursuit l'exploration de son univers personnel, entre profondeur esthétique et poignant constat social.

Steevens, émigré haïtien à Santiago. Il va perdre son travail et sera rejeté par sa communauté à la suite d’un différend avec son patron. Victime de l’attitude majoritairement xénophobe et anti-immigration de beaucoup de Chiliens, il va connaître alors une véritable descente aux enfers.
Sans doute le premier film chilien dont le personnage principal est noir, Perro bomba est une fiction scénarisée comme un documentaire. La caméra, pratiquement toujours « au poing », suit pas à pas Steevens. Film engagé aussi, dénonçant de manière volontairement appuyée la situation des immigrés au Chili, il incite, là ou ailleurs, à une attitude solidaire vis-à-vis d’eux, en faisant « de l’empathie notre drapeau », comme l’a déclaré son réalisateur.

Au volant d’une voiture sur les routes du nord du Mexique, une jeune femme part à la recherche d’elle-même.

Un professeur de l’École de musique populaire d’Avellaneda, avec l’aide de ses étudiants, procède à la numérisation de près de cinq cents arrangements manuscrits originaux qui subsistent aujourd’hui de l’orchestre d’Anibal ¨Pichuco¨ Troilo. Grâce à des entrevues avec des musiciens de différentes générations et de styles, ce documentaire est l’opportunité de vivre un voyage musical à travers le travail de l’un des personnages clés de l’histoire du tango et de la musique en Argentine.

Entre documentaire ethnographique et fiction, Piedra sola reproduit les mythes, les coutumes religieuses et le quotidien d’une communauté rurale nichée dans les Andes à 4000 mètres d’altitude dans le nord de l’Argentine. Servi par une photo exceptionnelle, le film met en scène la cohabitation entre mythe et réalité qui existe dans la cosmovision andine.

Qui de l’œuf ou de la poule fut le premier ? L’oeuf est la première cellule mère et le monde, il faut le reconnaître, ressemble beaucoup à un oeuf. L’évolution a cessé d’être biologique pour être industrielle, la survie est une survie commerciale. La mort, le lieu de l’anonymat. Quelle lecture faire de ce film ? L’invitation du moins est celle d’une lecture libre, associative. Tel est ce documentaire animé, rythmé qui ne se prend pas au sérieux.

Deux hommes du peuple Piripkura, groupe indigène décimé, vivent toujours en forêt amazonienne. La zone est entourée de fermes et de scieries dont l’expansion est très violente. Pour maintenir le statut protégé de la région, et tenter de laisser à ces deux personnes leur milieu de vie, et au monde entier un fragment de sa forêt nourricière, il faut que la FUNAI, organisme de protection des Indigènes, prouve que ces deux Indiens vivent encore. Film émouvant et impressionnant.

Elle arrive à la piscine. Tout est vide et silencieux. Elle s'habitue à la solitude des lieux mais découvre dans l'eau la présence d'un jeune homme qui disparaît mystérieusement. Elle est séduite. Le désir se fait de plus en plus fort. Mais une limite les sépare : la réalité.
Prix Georges Méliès en 2010.

Vingt-cinq ans après sa mort, la fille de Carlos Pizarro, leader du mouvement M-19, cherche toujours la vérité sur son père. Le réalisateur accompagne les démarches de la jeune femme et parcourt les moments clés de l'histoire récente de la Colombie. À travers ses souvenirs, on s'interroge sur cet homme de guerre qui voulait la paix, un guérillero qui, après avoir rendu les armes, fut assassiné lors de sa candidature à la présidence en 1990.

Laura, la fiancée de Bruno rompt avec lui car elle a rencontré Pablo. Ce qui n'empêche pas Bruno et Laura de se revoir : il espère ainsi renouer. Mais cette possibilité offrant peu d'espoirs, il décide de passer au plan B : s'introduire dans l'intimité du nouveau couple en devenant l'ami de Bruno…

Comme l'a montré Kierkegaard dans son Journal du séducteur, au jeu de l'amour, difficile de rester maître de la situation et de ne pas céder audit amour. Poursuivant les thèmes de ses précédents courtsmétrages, Marco Berger les développe à l'aide d'un scénario où les personnages et leurs sentiments évoluent au fil de leurs dialogues comme chez Rohmer. Le travail des acteurs doit beaucoup à la réussite du film tout comme les plans savamment travaillés qui permettent souvent d'exprimer l'indicible voire l'inavouable pour les personnages. 

PROGRAMME: PETITES HISTOIRES D'AMÉRIQUE LATINE - VOL 3

Le voyage continue avec le troisième volet de Petites Histoires d’Amérique latine. De l’Amazonie brésilienne aux rues de Buenos Aires, par les bruits de la ville, les instruments à cordes et les chants ancestraux, la musique rythme la vie. Sensibilité aux autres et à ce(ux) qui nous entoure(nt), contre l’aliénation et vers de nouveaux horizons, jeux et enjeux écologiques, expression de la liberté, endroit de tous les possibles.

Entre cinéma d’animation et images réelles, cinq histoires qui brouillent les frontières entre nature et culture, et nous font vibrer à l’unisson.

PLANTAE

Au fin fond de la jungle amazonienne, une réaction inattendue de la nature.

À 16 ans, un fan de Bob Dylan passe beaucoup de temps sur Internet où apparaît l'image d'une jeune femme qui l'obsède. Dans cette petite ville sous influence allemande de la campagne brésilienne, il rend parfois visite à ses grands-parents, rencontre un ami et voit arriver un homme étrange. Un Brésil rural inédit (loin du Sertão) pour l'affirmation d'un nouveau romantisme cinématographique.