Le premier long-métrage de fiction de Matías Piñeiro, dans un 16 mm noir et blanc dont le grain évoque l’indépendance du cinéma. Et c’est déjà un cinéma en liberté qui nous cueille. Shakespeare n’est pas encore là, mais sont déjà présents les mots, à travers la figure de l’écrivain Domingo Faustino Sarmiento, et le plaisir de les dire. Et puis, dans le rôle d’une guide de musée, María Villar, que l’on découvre pour la première fois, désarmante comme les icônes de la Nouvelle Vague, toujours en train de courir, nous entraînant dans son sillage à travers l’Histoire de l’Argentine et les parcs de Buenos Aires.