Est-il possible de faire un lien entre la genèse du cinéma colombien, une histoire intime et la longue histoire du conflit armé dans le pays ? Pirotecnia renvoie au début du siècle précédent : les premières images colombiennes de l’assassinat raté d’un président et de l’exécution des coupables initient la construction d’un imaginaire collectif fondé sur la manipulation des images, qui continue avec le suivi médiatique de la guerre civile. En filigrane se dessinent les falsos positivos, mises en scènes sordides pour maquiller des meurtres de l'État. Avec ce très beau travail, le réalisateur Federico Artehortúa Arteaga nous questionne : les images, puissant outil de remodelage de la guerre, peuvent-elles changer le cours de l’histoire ? Première française.