Face au pessimisme ambiant, Luiza, 16 ans, a décidé de croire en la joie. Son cousin João est abattu par balles, mais son fantôme revient et demande à Luiza de l’héberger chez elle. Ce second film de Marina Méliande et Felipe Bragança fait partie d’une trilogie consacrée à la réalité de la jeunesse contemporaine. Plus qu’un récit, le film est l’émanation même de l’énergie créatrice des adolescents, rencontre onirique sous le signe de la culture pop.

L’Île de Pâques est mondialement connue pour ses énigmatiques statues, les Moai, qui laissent paradoxalement dans l’ombre les populations de l’île, qui s'opposent depuis longtemps à la colonisation chilienne. Pendant douze ans (1997-2009), Lorenzo Moscia a suivi une famille insulaire qui tente avec son énergie, sa culture et sa fantaisie de sortir de la précarité assignée à son peuple : lutte familiale pour la survie quotidienne et lutte collective pour l'autonomie deviennent indissociables.

Un jeune homme d’une vingtaine d’années, Jacinto Medina, est le berger d’un troupeau de chèvres au nord du Mexique. Il rêve de nouveaux horizons par delà la frontière mexicano-étatsunienne. Un jour, un signe lui apparaît sous la forme d’un trousseau de clés provenant de l’Oregon : c’est la destination qu’il se choisit. Sur un scénario écrit par le réalisateur et son acteur principal, Gabino Rodríguez, avec une équipe réduite au minimum lors du tournage (l’ingénieur du son, le chef opérateur/réalisateur et l’acteur principal), le film a été conçu au fil d’un voyage et des rencontres d'acteurs non professionnels qui allaient ajouter leur propre personnage à l’histoire. Un road-movie conduit par un personnage attachant dont la force est de croire à ses rêves.

Un joven veinteañero, Jacinto Medina, es el pastor de un rebaño de cabras en el norte de México que sueña con nuevos horizontes más allá de la frontera méxico-norteamericana. Un día le aparece un signo con la forma de un manojo de llaves provenientes de Oregón, la ciudad donde finalmente elegirá trasladarse. Con un guión escrito por el realizador junto a su actor principal, Gabino Rodriguez, junto a un equipo reducido al mínimo durante el rodaje (ingeniero en sonido, camarógrafo/realizador y actor principal), el film fue concebido a lo largo de un viaje y sus encuentros con actores no profesionales que incorporarán sus propios personajes a la historia. Una “road movie” guiada por un personaje atrayente cuya fuerza radica en creer firmemente en sus sueños.
 

Le jeune Abel, 9 ans, reste muet depuis le départ de son père. Lorsqu’il prononce enfin son premier mot, c’est pour prendre le rôle de chef de famille. Pour son premier long-métrage, l’acteur Diego Luna (Y tu mamá también, Rudo et Cursi...) s’interroge sur la paternité, l’enfance et la famille dans une histoire à la fois drôle, grave et émouvante.

Un syndicaliste de l'État de Veracruz au Mexique, Silverio, rêve d’atteindre la Floride aux États-Unis. Son plan est imparable : son taxi devient une embarcation et lui, un Cubain, fuyant le communisme. Mais des vents contraires le conduisent à Cuba. Cette histoire d’une sorte de Christophe Colomb, prenant un lieu pour un autre, et multipliant les quiproquos, fait la part belle à la comédie sociale. Prix du public au festival de Morelia en 2010.

Jésus Romero est sur le point de se marier. Ses parents l'avaient destiné à la prêtrise et confié au Père Carlos. Aujourd'hui, Jésus n'a plus de contact avec lui, parce que c'est ce contact qui lui a empoisonné la vie. Aveuglés par leur foi, les parents de Jésus ont laissé le prêtre s'infiltrer peu à peu dans l'intimité de leur fils. Face à la caméra, d'abord caché, puis s'assumant, Jésus tente de déconstruire ce lien traumatisant et indicible. Du cauchemar honteux, il passe à la confession, puis à l'enquête qui lui permettra de mettre en accusation le Père Carlos, mais aussi tous ceux qui s'en sont faits les complices, à commencer par les hiérarques de l'Église catholique mexicaine. Patiemment, le film démonte les petites et les grandes lâchetés des adultes qui ont permis à cette relation nauséabonde d'exister.

Jesús Romero está a punto de casarse. Sus padres lo habían destinado a ser cura confiándolo a la doctrina del Padre Carlos. Jesús ya no tiene más contacto con sus padres porque esa relación le envenenaba la vida. Ciegos a causa de su fe, los padres de Jesús dejaron al padre infiltrarse poco a poco en la intimidad de sus hijos. Frente a la cámara, en principio escondida y luego asumida, Jesús intenta deconstruir el nexo traumatizante e indecible. De una pesadilla vergonzosa pasa a la confesión y luego a la entrevista que le permitirá acusar al Padre Carlos además de todos aquellos que fueron sus cómplices, comenzando por los jerarcas de la Iglesia católica mexicana. Pacientemente, la película devela las grandes cobardías de los adultos que permitieron la existencia de esta relación nauseabunda.

Pour les vacances d'été, Jorge, un homme d'origine maya, est venu chercher son fils Natan de mère italienne. Le fils partage dès lors le quotidien de son père dans une maison sur pilotis de la mer des Caraïbes. Avec le grand-père, ils partent régulièrement à la pêche sous-marine. À l'instar de Nanouk l'esquimau de Robert Flaherty, qui flirtait déjà avec le docu-fiction, Alamar est une invitation à découvrir un autre mode de vie, où le lien homme-nature est plus étroit. Mais en choisissant l'apprentissage d'un enfant et l'amour filial comme moteur narratif du film, le réalisateur évite l'ethnocentrisme de Flaherty et révèle un univers fascinant. Tiger Awards au festival de Rotterdam 2010.

Dans un espace tridimensionnel, des formes géométriques se meuvent dans l’air, se dissolvent, prennent d’autres formes et disparaissent. Fascination de la matière, des formes, qui ne s’embarrassent pas de la gravité, pour suivre une vie autonome dans un monde futuriste, dépourvu d’humanité. Entre concept architectural, design sonore et science-fiction abstraite.

Pour protéger son nouveau-né du démon, une femme l’envoie dans un couvent. Devenue une jeune femme, Alucarda accueille Justine au couvent et devient son amie. Les forces maléfiques ne tardent pas à se manifester. Film d’épouvante foisonnant d’idées horrifiques mêlant satanisme, vampirisme (lire le titre à l’envers), saphisme, érotisme, exorcisme, possession, extrémisme religieux… réalisé par le producteur des premiers films du génial Alejandro Jodorowsky.

Dans la colonia Guerrero à Mexico, « El Negus », « el Chale », « el Sapo » et « la Chata », quatre indéfectibles amis, se retrouvent régulièrement et s’occupent comme ils peuvent. Peu à peu, ils en viennent à imaginer le casse d’un multiplexe cinématographique. Dans un quartier où les forces de l’ordre sont corrompues et où la responsabilité parentale fait défaut, la réalisatrice témoigne d’une jeunesse sans perspective, dans un quartier abandonné par les politiques locales. Le cinéma, lieu de fuite momentanée et rêve d’un ailleurs, devient alors tout un symbole pour ces quatre jeunes gens dont la force est leur amitié. Une interprétation très juste avec un Gabino Rodríguez figure de proue d’une nouvelle génération d’acteurs talentueux.

En la colonia Guerrero, en México, "el Negus", "el Chale", el "Sapo" y "el Chata" son cuatro amigos incondicionales que se ven con frecuencia y sobreviven como pueden. Poco a poco comienzan a tramar el asalto a una multisala de cine. En un barrio donde las fuerzas del orden son corruptas y la responsabilidad de los padres es nula, la realizadora da testimonio de una juventud sin futuro en un barrio abandonado por las políticas locales. El cine, único lugar de fuga y realización de sueños, se vuelve todo un símbolo para estos cuatros jóvenes cuya fuerza radica en la amistad. Una interpretación justa con un Gabino Rodriguez como figura prometedora de la nueva generación de talentos mexicanos.

Marcos, impliqué avec sa femme dans un enlèvement d’enfant, est le chauffeur personnel d’un général et, à l’occasion, de la fille de celui-ci, Ana. Entre elle et Marcos une relation se noue qui lui offre l’occasion d’exprimer sa culpabilité. À travers la destinée de ses personnages, pris entre division sociale, identitaire, violence extatique et quête religieuse du pardon, Reygadas réalise un portrait vertigineux de Mexico.

À la suite d’un naufrage, le conquistador Cabeza de Vaca partagea la vie d'Indigènes, dont il fut d’abord l’esclave, avant de devenir l’un des premiers hommes qui mêlât les cultures amérindiennes et européennes. Un chef-d’oeuvre du cinéma aux accents ethnologiques, surréalistes et humanistes dans la lignée de Terrence Malick et d’Alejandro Jodorowsky.

Sosa travaille pour une compagnie d’avocats sans scrupule qui s’enrichit en escroquant les compagnies d’assurance de victimes de la route. Il croise sur sa route Lujan, infirmière urgentiste, qui supporte tant bien que mal la violence environnante. Pablo Trapero (Leonera) signe un film noir percutant avec un Ricardo Darín au mieux de sa forme !

Prix du meilleur documentaire au Festival International de Cinéma de Montréal, c’est la plus belle peinture du révolutionnaire argentino-cubain. Après 12 ans de recherches effectuées par le réalisateur, le film délivre des images et des documents inédits du guérillero argentin : sa voix qui lit de la poésie, ses deux derniers cahiers gardés secrets par l’armée bolivienne, les mots tendres qu’il écrivait à son épouse, la correspondance avec sa mère pendant sa lutte à Cuba, le tournage de leurs retrouvailles à Montevideo et même les livres qu’il lisait dans son enfance ou ses cahiers de voyage. Ce montage unique de textes, images et sons retrouve l’être humain, le penseur et l’écrivain qui s’agitaient derrière l’icône.

Ganadora del premio al mejor documental del Festival Internacional de Cinéma de Montréal, esta película resulta la más bella pintura del revolucionario argentino cubano. Después de 12 años de investigación realizada por el director, el filme muestra imágenes y documentos inéditos del guerrillero, su voz leyendo poesía, sus dos últimos cuadernos de viaje guardados secretamente por la armada boliviana, las palabras de ternura que escribía a su esposa, la correspondencia con su madre durante la lucha en Cuba, la grabación de sus encuentros en Montevideo como también los libros que leía durante su infancia. Este montaje único de textos, imágenes y sonidos nos permite conocer al ser humano, el pensador y el escritor que existió detrás del ícono.