À Mexico, l'Hôtel Virreyes, est situé à l'intersection des avenues les plus fréquentées au monde, en face d'une église et d'une fontaine de l'époque coloniale espagnole. Inauguré en 1947 comme hôtel de luxe, il est aujourd'hui devenu un lieu de bohème où une famille internationale d'artistes, étudiants et réfugiés politiques, réside. Portrait intime de la vie d'un hôtel et de ses résidents.

L'équipe de football féminin Las Indomables attend avec anxiété le début d'un tournoi sportif de quartier. Pendant ce temps, conflits amoureux et politiques divisent les membres de l’équipe, retardant la raison pour laquelle elles sont là : jouer au football à tout prix. Clarisa Navas mêle, dans son film choral, sport et politique, satire sociale et portrait intimiste de la force d'un groupe solidaire de jeunes femmes.

L'édifice est gigantesque, il s'élève au-dessus de la Baie de Guanabara à Rio. À l'époque de sa construction, la démesure était de mise. Aujourd'hui, le manque d'entretien et le retour à un certain réalisme en ont fait un monstre obsolète dont une aile entière est désaffectée. L'autre pan, quant à lui, grouille de vie : les patients issus des classes populaires y croisent les médecins et infirmiers qui croient encore, malgré tout, à un service public de santé de qualité. Le spectateur voit et entend littéralement la déliquescence du bâtiment. Avec un sens exceptionnel de la photographie, la caméra filme les humains qui, face à l'inéluctable et froide agonie du béton, constatent, regrettent ou ironisent...

Une journée dans une famille d'un village chilien, où l'on suit chacun des quatre membres : la grand-mère, la mère, le fils et le grand-père. Chacun à sa manière fait face à la réalité de la mondialisation et de la société consumériste, où le travail d'une vie n'a plus de sens et où un jeu vidéo devient un enjeu capital.

Hugo Blanco est impressionnant par son histoire, sa stature, son grand âge, la
vivacité de sa pensée. Film poétique et dense sur sa vie de révolutionnaire initiateur des réformes agraires des Andes péruviennes, qu’il a payées de la prison, et sur son militantisme, au Pérou comme au Chiapas. L'image est très belle, la musique souvent extraordinaire et le personnage éminemment sympathique et doué d'une faculté à renouveler sa pensée qui force l'admiration.

Ce court-métrage défend l'inclusion sociale des personnes ayant une déficience motrice ou neurologique.

Au centre de la pratique d’Aranda, on trouve son implication avec les mécanismes de circulation et l’idée de “poétiques de la circulation”, son intérêt pour la science-fiction, le voyage dans l’espace et les zones de friction, la possibilité d’une subjectivité politisée à travers la perception et l’utilisation du temps ainsi que la notion d’emprise sur l’imaginaire. Le travail de Julieta Aranda couvre l’installation, la vidéo, l’impression, avec un intérêt particulier pour la création et la manipulation de l’échange artistique et la subversion des notions traditionnelles du commerce à travers la création artistique.

« Tous les soirs de Noël en Colombie, nous étions en famille une trentaine à danser jusqu’au lendemain. Mais le jour est arrivé où la crise économique a frappé la classe moyenne et l’a fait exploser. En quelques années, vingt-cinq membres de ma famille sont partis vivre à l’étranger. Ruinés et isolés, ceux qui restent doivent se battre pour continuer à vivre dans un pays où la famille est le socle de la société. » Maria Isabel Ospina

"Mon frère jouait avec ses amis au bord de la rivière. Ils ont vu des hommes armés arriver. Ils se sont cachés, mais ils les ont attrapés. Ils ont tranché la tête de mon frère... À la tombée de la nuit, je suis allé le chercher avec ma mère. J’ai pris son corps sur mon épaule et ma mère a pris sa tête". Nous sommes dans les magnifiques montagnes verdoyantes de Colombie au XXIe siècle. En toute impunité, l’AUC, groupe paramilitaire, terrorise et assassine pour maintenir le pouvoir des grands propriétaires et des multinationales dans la région. Contée par une voix douce, mais ferme, l’horreur, surgie de l’investigation, contraste avec la beauté des images. Le film révèle ainsi l’abîme au bord duquel se trouve la société colombienne, et au-delà, l’humanité.

“Mi hermano jugaba con sus amigos a la orilla del río cuando vieron llegar unos hombres armados. Se escondieron pero los hombres los atraparon y cortaron la cabeza de mi hermano...Cuando cayó la noche fui a buscarlo junto a mi madre. Yo cargué su cuerpo en la espalda y mi padre tomó su cabeza”. Nos encontramos entre el magnífico verdor de las montañas de Colombia del siglo XXI. En completa impunidad, la AUC, grupo paramilitar, aterroriza y asesina para mantener el poder de los grandes propietarios y las multinacionales de la región. Narrado por una voz suave pero categórica, el horror surgido de la investigación contrasta con la belleza de las imágenes. El filme revela de esa forma el abismo al borde del que se encuentra la sociedad colombiana, y más allá, la humanidad.

La pratique de Ramírez-Figueroa est ancrée dans le folklore et les rêves, les théories de la conspiration, les mythologies anciennes et la magie. La guerre civile guatémaltèque est un sujet récurrent dans son travail, adouci par des moments absurdes, des approches humoristiques, les mêmes que l’on trouve dans ses sculptures, performances and oeuvres sur papier.

Coincé dans les embouteillages, un homme imagine que les choses pourraient être autrement. Mais c’est sans compter l’inertie, cette fameuse force qui résiste au changement…