Une vaste étendue d'eau entre terre et mer qui nourrit les fantasmes, un chemin qui en permettrait la traversée à gué, des plages, des fermes ostréicoles, des stations balnéaires et une cité qui tourne le dos à la ville. Sofia, 15 ans, habite la cité au bord de l'étang. Avec Shaynes, elles ont trouvé le prétexte de la course à pied pour être ensemble et découvrir d’autres lieux, loin du quartier. Quand son amie déménage pour suivre sa mère dans la banlieue huppée d’une grande ville, le regard de Sofia sur sa propre vie commence à s’aiguiser. Sa rencontre avec une bande de jeunes athlètes issus des beaux quartiers va lui laisser entrevoir une multitude de possibles.
Qu'arrive-t-il au conjoint d'une personne accusée d'abus sexuel ? Belén s'embarque pour une croisière sur l'Amazone avec son mari, Manuel, qui cherche à passer la fin de l'année loin de l'accusation d'abus sexuel qui pèse sur lui. Elle vit un dilemme. D'une part, elle prend publiquement la défense de son mari et décide de le croire lorsqu'il affirme que l'accusation portée par une étudiante est fausse, mais d'autre part, elle ne peut s'empêcher de penser à la possibilité qu'il soit réellement coupable. Pour aggraver les choses, Zoé, une jeune femme séduisante, flirte avec Manuel pendant la croisière et ravive ses doutes sur l'allégation. Lorsque Zoe disparaît lors d'une excursion, Belén commence à penser que son mari y est peut-être pour quelque chose.
Qui n’aimerait pas être une star de Tik Tok? Massiel et Magdiel, jumelles péruviennes de neuf ans, sont bien au courant. Leur mère Chaska, contrairement aux autres parents de sa génération, les comprend. Animatrice radio et activiste quechua, est une voix connue dans la région qui a dernièrement gagné en notoriété grâce aux réseaux sociaux. Ses followers veulent la voir changer le monde, une tâche pas facile en soi mais encore plus compliquée lorsqu’on se bat déjà contre une maladie grave. D’un autre côté Santusa, la mère de Chaska, en a assez de gagner une misère en tant que tricoteuse et bergère d’alpagas. Elle décide alors de se lancer dans l’industrie du cinéma en tant qu’extra parlant quechua. Ayllu est le portrait de ces trois générations de femmes andines dans leur quotidien entre tradition et nouveaux médias.
Ángela est une réalisatrice de Cali qui écrit un film sur deux lesbiennes luttant pour redéfinir leur façon d'exprimer leur amour. Elle vit à Cali avec sa compagne, Francesca, une Italienne du Sud qui mène des projets de développement dans les zones rurales du tiers monde. Un jour, sa compagne accepte une offre d'emploi à Milan et Angela refuse de quitter Cali. La relation commence à se dégrader. Angela se tourne vers l'alcool et les fêtes endiablées pour éviter de faire face au vide qu'elle ressent. Avec Francesca à Milan au milieu d'une pandémie mondiale, la relation est confrontée à des défis plus complexes. Après avoir organisé des retrouvailles en Italie, ensemble à nouveau, elles constatent que leur relation ne fonctionne plus.
Martin est un musicien équatorien qui vit à New York. Agé d’une vingtaine d’années, sa carrière commence à décoller. Mais la nuit après un concert réussi dans une salle importante de la ville, Martin reçoit un coup de téléphone depuis l’Equateur porteur de nouvelles qui l’obligent à retourner à Quito, sa ville natale, pour la première fois en 5 ans. Il y retrouve ses amis de l’école, Bicho, Charly, Lu et la nouvelle venue Amanda. Ensemble, ils entreprennent un voyage au sud de l’Equateur, pour tenter de raviver leur vieille amitié. Ce voyage questionne leurs privilèges et les emmène sur des chemins sinueux où ils devront se confronter aux complexités d’un pays terni par la corruption, l’insécurité et les diverses injustices. Cette situation fait reconsidérer les priorités de Martin qui doit choisir où construire son futur.
En convalescence, Juliette (30 ans) est contrainte de retourner dans sa famille catholique dont elle s’est écartée en affirmant ne pas partager leur foi. Après des retrouvailles réjouissantes avec ses parents, ses trois grandes sœurs et leurs nombreux enfants, Juliette se sent rapidement exclue du quotidien de ces fervents pratiquants. Resurgissent alors des visions nocturnes d'un Diable effrayant qu'elle avait réussi à apaiser loin de la maison de son enfance, où ont d’ailleurs lieu des événements étranges... Une partie de la famille en conclut que Juliette a le Diable en elle. Juliette va devoir faire face à sa peur du Diable et au regard de sa famille pour assumer pleinement son athéisme.
Naína est le propriétaire du seul bar de CHAGAS, une ville fictive où les Portugais ont posé la première croix de colonisation au Brésil. La ville paradisiaque est touchée par un mal étrange : les quelques hommes qui y naissent partent ou disparaissent tout simplement. Dirigé par des femmes, le village est menacé par la spéculation immobilière. Naina fait partie de la résistance. Lorsque son mari le pêcheur Aruã, un important activiste local disparait, quelque chose se brise. La mer avance et détruit les maisons. Deux biologistes étrangers arrivent pour enquêter sur un supposé empoisonnement des poissons. Au 7e jour de recherche de son mari, Naina est confrontée à son destin. Lors d'un rituel avec les vieilles femmes de la ville, elle découvre que le sort du village dépend de son sacrifice. Elle est enceinte d'un poisson et doit le donner aux eaux.
Manon, 35 ans, avait sa vie de couple toute tracée, son mariage, ses enfants, son entreprise, quand son fiancé l’a subitement quittée. Un jour, encore effondrée, elle accepte de garder Cosmos, le chat vestige de son couple, espérant renouer avec son ex. Mais son espoir s’envole devant la nouvelle copine. Seule et désespérée, Manon s’en retourne chez elle en tête à tête avec Cosmos au comble de l’angoisse. En chemin elle tombe par hasard sur Pascal, un ancien garagiste d’environ 75 ans qui vient d’avoir un accident. Voulant l’aider elle réalise qu’il apaise miraculeusement son félidé sans se douter qu’il est évadé d’un centre pour malades neuropsychologiques. Pascal est resté bloqué dans les années 1970, avec sa vie de couple toute tracée devant lui.
Yadian possède toutes les qualités pour devenir professionnel de danse Yoruba à Cuba. Soutenu par sa mère Yamile, il est pourtant sous la menace d’une exclusion de l’École Nationale de Danse de La Havane. Pour recevoir son diplôme d’État, il doit réussir l’épreuve de danse classique mais la souplesse et la technique lui font défaut. Maria, sa professeure de danse Yoruba au sein de l’École Nationale de Danse se bat pour sauver les élèves comme Yadian depuis plus de vingt ans. Témoin de la disparition de cet héritage culturel légué par les premiers esclaves africains de l’île au profit d’une approche plus contemporaine de la danse, censée plaire au goût des touristes, Maria redouble d’exigence envers ses élèves pour que la transmission s’opère. À travers la lutte opiniâtre de Yadian, Yamile et Maria face à l’institution, c’est la sauvegarde d’une partie de leur culture qui est en jeu.
Après s'être perdus de vue, deux demi-frères se retrouvent pour mettre en vente la demeure dans laquelle ils ont grandi ensemble. Le lieu - submergé dans l'embouchure du fleuve Magdalena- commence à éveiller un passé flou et une hostilité latente entre les deux hommes. Incapables de prouver qu'ils sont les héritiers légitimes, ils sont obligés de remonter le fleuve à la recherche de traces de leur père. La navigation devient un voyage émotionnel intense qui met à nu ces deux trentenaires qui se connaissent à peine. Les tensions explosent avec l'aboutissement du voyage car aucun ne veut de l'héritage qui lui correspond.
Dans un petit village du pacifique équatorien, Edmundo, un vieux tisseur de chapeaux "Panama" reçoit une précieuse commande et découvre dans le même temps qu'il souffre d'une maladie en phase terminale. Malgré cela, il promet de livrer le chapeau en six mois. Edmundo demande de l'aide à son fils José et lui impose ce métier tout en lui cachant la vérité. Cependant, celui-ci refuse de poursuivre la tradition familiale et fuit le village à la recherche d'un nouvel avenir avec la jeune fille dont il est amoureux. Alors que le temps presse, Edmundo tisse son dernier chapeau au crépuscule de sa vie en compagnie de sa femme, et José découvre le véritable héritage que son père souhaite lui léguer.
Chiara, 35 ans, est clowne professionnelle. Depuis des années elle travaille un duo de clownes pour présenter un spectacle au Festival Mondial du Cirque de Demain, un rêve pour elle. À quelques mois du spectacle, sa partenaire lui annonce qu’elle veut arrêter. Chiara, à cause de son autorité et de son intransigeance, l’a poussé à bout. Acculée, personne ne voulant travailler avec elle, Chiara recrute une jeune clowne inexpérimentée qui l’adule, Nina, 26 ans. La jeune femme est solaire, pleine d’envie et d’énergie. En peu de temps elles vont devoir monter un duo capable de convaincre le jury du festival. Chiara relève le défi, au risque de sacrifier à nouveau sa partenaire en route.
Un homme sort de prison, obsédé par l’idée de faire un miracle, un miracle qui rétablirait l’ordre qu’"il a lui-même rompu".. Pour y parvenir, il devra retourner dans sa ville natale et faire le plus grand des sacrifices, car comme le veut la loi de l'univers, sans sacrifice, il ne peut y avoir de miracle.
Alejandra (23 ans) est une mère célibataire qui travaille en secret dans un studio de webcams à Medellín. Andrew (38 ans) est un vétéran de guerre handicapé qui vit seul dans une banlieue du New Jersey. La guerre est ce qu'il connaît le mieux et s'habituer à la vie civile est un défi quotidien. Les deux entament une série de conversations virtuelles qui vont de demandes sexuelles à des questions apparemment anodines, générant progressivement un lien qui, au départ charnel, se transforme en une certaine complicité. Ces deux solitudes se heurtent lorsque Andrew décide de faire un voyage surprise à Medellín pour rencontrer Alejandra. Ce qui s'avère d'abord être un malentendu finit par devenir une remise en question ce qu'ils sont vraiment.
Luz de la aurora (Lumière de l'aube) a été l’une des phrases d’ouverture de la EICTV (École Internationale de Cinéma de San Antonio-Cuba). C’est une très belle image : le cinéma comme la lumière du jour. Au cours de ses 36 ans d'histoire, l'école a vu un pays, un continent et le cinéma lui-même changer. Les 500 petites pièces de fiction que les étudiants doivent réaliser sans faire appel à rien d'autre qu'à eux-mêmes sont les témoins du temps et de ses changements. C'est dans ces fictions que nous voyons passer la vie. Nous avons l'intuition des frustrations et des changements d'une société qui a été traversée par l'utopie de “l'école de tous les mondes”. Explorer parmi ces fictions afin de construire un documentaire me permet de creuser ce qui m'intéresse le plus : le sens profond qui sous-tend ces images qui paraissent parfois si banales.
La vie de Nina (12 ans) n’est plus celle qu’elle connaissait. Son père s’est marié avec une jeune et splendide mannequin et passe toujours moins de temps avec sa fille. La santé mentale de sa mère empire toujours plus, au même titre que sa relation avec l'alcool. Cette situation amène Nina à se comporter de manière auto-destructrice jusqu’à se faire expulser du collège. Nina se voit alors obligée de cohabiter avec une inconnue qui incarne le conflit qui est arrivé dans sa vie : sa belle-mère. Un conflit entre ses parents qui s'est étendu à sa relation avec sa propre image et à sa confiance en elle. Durant cette petite parenthèse dans leurs vies, les deux femmes trouveront dans l’autre le reflet de leur propre solitude et un refuge inespéré.
Nora Cohen (45 ans) est une actrice reconnue qui finalise la pièce de théâtre qu’elle débutera avec son mari Jonathan (46 ans). En pleine répétition elle reçoit une nouvelle qui la secoue : la nièce de son époux l’accuse d’abus sexuel. Nora décide de soutenir son mari et sa version des faits mais quand la nouvelle est rendue publique et une autre accusation contre lui éclate au grand jour, un tourbillon de doutes, de suspicions et de culpabilité l’envahit. Cette situation l’amène à questionner qui est réellement son mari et à faire face au dilemme de rester ou non à ses côtés.
Après une blessure, Malena abandonne l'athlétisme professionnel. Pour rester proche de la piste, elle se forme comme médecin du sport. La course à pied, malgré la douleur permanente de sa jambe, est le moyen qu'elle a trouvé pour faire face à ses émotions complexes, à un mariage lassant et à de terribles insomnies. Un matin, alors qu'elle se trouve dans son cabinet, elle rencontre Dé, un athlète prometteur et garçon transgenre aux premiers stades de sa transition. Malena et Dé entament une histoire d'amour, marquée par l'athlétisme, des passions profondes, un système patriarcal cisgenre injuste et les conflits que Malena commence à ressentir face aux changements physiques du jeune homme, qui, selon elle, mettent en danger son corps d'athlète parfait, ce dont elle souffre profondément. Malena projette ses propres limites sur Dé.
Hakan (27 ans) revient au Brésil après avoir étudié la musique pendant des années à Cuba. Elle retrouve un pays où l’identité raciale est systématisée par l’Etat. Le nouveau système d’identification ne permet pas à Hakan de s’enregistrer comme indigène sans une déclaration d’une communauté traditionnelle confirmant son appartenance. Durant la batucada de bienvenue avec sa famille et le groupe Maracatu avec lequel elle se retrouve, la police intervient et confisque son tambour sacré. Hakan doit s’enregistrer pour le récupérer. Hakan voyage dans l’intérieur des terres pour faire des recherches grâce aux personnes âgées de sa famille, elle entreprend ainsi un voyage au sein des communautés traditionnelles. Elle affronte des traumatismes et des peurs pour comprendre la multiplicité de son identité qui ne peut se cantonner aux étiquettes ou à l’Etat.
Un groupe d'amies de 55 ans décide de prendre des cours de danse classique ensemble comme lorsqu'elles étaient écolières. Elles le font pour sortir de la routine et remonter le moral de l'une d'entre elles qui traverse une période difficile. Les amies passent rapidement du ballet à des mouvements plus audacieux et moins rigoureux car leur professeure, une jeune femme de 26 ans, les incite à essayer de nouvelles choses. Elle les invite à libérer leurs émotions refoulées, en particulier la colère, et leur suggère de le faire non seulement à l'intérieur de la salle de danse, mais aussi à l'extérieur, dans la vie réelle. Les amies acceptent et transforment le jeu en un défi qui déclenche de profonds changements dans la façon dont elles se perçoivent et dans leur relation au reste du monde.
Abelardo, un ancien policier, tente de quitter la ville avec sa femme et sa fille. L’apparition d’un objet non identifié dans le ciel a provoqué un exode massif. Une dernière mission lui est confiée alors qu’il est prêt à partir : retrouver Tania, une mystérieuse mannequin disparue après avoir été l’image de la campagne gouvernementale anti-migration. Abelardo laisse partir sa famille avec la promesse de les rejoindre à l’instant où sa mission sera finie et se lance à la recherche de Tania mais personne ne la connait. Sa volonté à la chercher se mue en une obsession révélant le désir caché d’Abelardo : rester. Les retrouvailles avec sa famille sont compromises.
Lorena est footballeuse dans l’équipe d’Argentine et travaille sur le marché de Buenos Aires pour vivre. Juliana fait de l’éducation populaire dans des clubs féminins et dans le bidonville Villa 31 où vit la très jeune Luci. Elles se retrouvent en France pendant la coupe du monde avec des joueuses de tous les continents et échangent leurs histoires et leurs expériences sur ce que signifie être féministe. Le voyage est stimulant mais au retour, de nouveaux défis surgissent. Lorena intégrera-t-elle une équipe professionnelle en Europe ? Juliana sera-t-elle la première coach embauchée avec un vrai salaire ? Luci va-t-elle avoir sa bourse pour continuer ses études ? La pandémie mondiale arrête net le pays ! Elles s’organisent alors pour la survie du bidonville : Lorena y rapporte des légumes du marché où elle travaille, Juliana récupère des dons et Luci crée des groupes d’entraides de femmes.
1992, Chili. Les parents d'Inès (11 ans) sont en voyage d'affaires et elle est gardée par ses grands-parents, propriétaires d'un hôtel aux portes d'une station de ski. Inès se lie d'amitié avec Hanna (16 ans), une skieuse européenne venue s'entraîner au Chili. Un soir, Hanna disparaît. Sa recherche va déclencher une série de situations occultes.
Sofía (15 ans) et sa mère Lorena (40 ans) paraissent semblables à toute la classe aisée du Medellín des années 1990. Le centre commercial, la voiture et leur grande maison occupent les après-midis de l'adolescente qui adore conduire. Avoir une voiture pour elle, c'est la liberté. Mais malgré cette banalité apparente, elles traversent une crise : Carlos, le père, ne rentre pas de son voyage professionnel entamé il y des mois. Son absence les met en situation précaire. Sans lui, leur monde s'effondre. Lorena s'efforce de maintenir les finances de la famille ce dont elle n'avait jamais eu la charge. Sofia doit faire face à son homosexualité refoulée dans une société puritaine et au fait qu'elle est la fille d'un truand dont le voyage est une peine de prison aux USA.