Près d’une forêt, dans la ferme plus au moins abandonnée où Miguel a passé ses derniers jours avant de se suicider, six amis se retrouvent dans une sorte d’adieu posthume. Ils ne savent pas pourquoi ils sont là, ignorant le sens ultime de cette démarche. A haut volume, avec les enceintes de Miguel, ils écoutent ses enregistrements. « Jusqu’à quand va-t-on rester là ? » demande un personnage. « Jusqu’à ce qu’on ait fini d’écouter les sons », répond un autre. Le son inonde la maison, la forêt, l’air entier. Miguel enregistrait tout : l’intérieur d’une église, une marche en forêt, un rêve où sa mère mourait, un voyage en train, son propre suicide ? De l’étrange et riche ambiance de ce film, découle un drame psychologique dont Pedro, qui fut le copain de Miguel est le centre présent et Miguel lui-même, le centre absent. Soigneusement filmé aux heures extrêmes de la journée, ce film est une expérience sonore autant que visuelle inédite. En compétition officielle au festival de Rotterdam 2013.