Les récits et la reconstruction de la mémoire historique, dans les régions où a lieu le conflit armé, révèlent une autre réalité que celle racontée par les grands médias.

Javier rencontre Juan Pablo à un arrêt d'autobus. Juan Pablo propose à Javier de passer chez lui et comme il est tard, de rester dormir. Une homosexualité latente qui peine à s'affirmer : le réalisateur a poursuivi ce thème dans son premier long métrage : Plan B. Ici, c'est l'adolescence elle-même qui est interrogée, à l'heure où l'identité sexuelle n'est pas définie et laisse perplexe.

Les Wayuu subissent l’assèchement de leur rivière. Les causes de ce qui ressemble à un génocide programmé sont multiples : géographiques et climatiques, ressources naturelles contaminées par une mine de charbon, culture intensive du riz et de la palme...

Teinté d’un érotisme diffus, le film nous fait partager l’après-midi de quatre adolescents qui sèchent l’école. Dans un cadre luxuriant, ils se provoquent, se cherchent et testent leurs limites.

Reconstitution historique de la vie du général José de San Martín, héros national argentin, qui libéra la moitié de l'Amérique latine grâce au succès de sa célèbre « traversée des Andes ». Connu pour son cinéma d'auteur dans les années 1950-1970, Leopoldo Torre Nilsson réalise une ambitieuse reconstitution historique qui connut la censure et rencontra un grand succès public.

Benjamín Espósito, secrétaire d'un tribunal de première instance de Buenos Aires, est sur le point de prendre sa retraite. Il décide d'écrire un roman basé sur un assassinat dont il a été témoin et protagoniste en 1975. Ce travail d'écriture le ramène aussi à l'amour profond et muet qu'il portait à sa collègue de travail. Par le réalisateur du Fils de la mariée et l'excellent acteur Ricardo Darín.

Élaboration artisanale du mezcal et organisation collective de la fête votive sous la coutume de la « mayordomia » dans la région d'Oaxaca.

Le réalisateur du récent Fuocoammare, par-delà Lampedusa rencontrait quelques années plus tôt un « sicario », un tueur du cartel des narcotrafiquants mexicains. Expert en torture et en kidnapping, cet homme a tué des centaines de personnes. Au moment où la caméra s’apprête à recueillir son témoignage, c’est un fugitif recherché par ses anciens patrons, prêts à payer 250 000 dollars à qui le ramènera mort ou vif. La tête masquée, il livre les confessions détaillées de vingt ans de sa vie.

Dans un film choral maîtrisé, toute l'histoire du processus de paix enclenché en Colombie depuis quelques années et en passe d'être mis en œuvre est racontée par ses protagonistes, du Président Santos au chef des FARC Rodrigo Londoño, en passant par les opposants et les médiateurs de tous bords. Les enjeux et les stratégies des uns et des autres sont confrontés dans un montage précis, rigoureux et limpide qui va jusqu'à janvier 2017

Juan, un enfant de 9 ans, vit avec son père dans une maison flottante de l'autre côté de l’Amazone. À travers un voyage onirique dans la forêt tropicale, il découvre la vérité sur son père.

Rafito et sa soeur Kairana abritent pour un temps des immigrants passant irrégulièrement, par la mer, de la République Dominicaine vers Porto Rico. Ce trafic rémunéré n’est pas sans danger et Kairana est mystérieusement assassinée. Rafito doit alors se “débarrasser” seul d’un groupe d’hommes en détresse récemment accueillis et s’occuper de sa fille et de sa mère qui vivent, avec lui, la douloureuse perte de Kairana. Álvaro Aponte-Centeno réalise, dans son Porto Rico natal, son premier film marqué par le deuil et la fatalité. Ses prises de vues, à la fois sombres quand elles suivent Rafito dans ses tractations et apaisées lorsque Rafito se montre un père (ou un fils) aimant et attentionné, s’enfoncent dans des espaces intérieurs ou extérieurs magnifiquement filmés. Renforcées par une bande-son très élaborée, elles permettent au film de dépasser le cadre documentaire d’une dure réalité sociale et familiale et d’en faire une longue et douloureuse méditation.

La musique classique comme alternative à la pauvreté et la criminalité. C'est ce que propose « El Sistema », programme d'éducation lancé en 1975 et destiné aux enfants défavorisés du Venezuela. Résultats : des jeunes font leurs premières gammes dans l'orchestre Simón Bolívar, certains, devenus adultes, sont à leur tour enseignants et d’autres font une carrière internationale.