Tato vit entouré de sa mère, sa grand-mère, ses oncles et Dieu. À vingt ans, il découvre la vie et commence à travailler à l’abattoir avec les hommes de la famille. Sans patron et géré par les ouvriers, l’abattoir résonne des cris des bêtes et des discussions enflammées des hommes, pas forcément d’accord sur la conduite du lieu ou la répartition des bénéfices. On bosse, on mange, on s’engueule, on chante, on s’aime. Les enfants grandissent et deviennent peu à peu des hommes. Histoire de famille, de travail, de luttes, histoire de la vie drôle et touchante, bruyante et tonitruante.
On, ce sont les rescapés des dictatures latino-américaines, mais aussi tous les militants et penseurs laminés par les déceptions démocratiques et le rouleau compresseur néolibéral. Parmi eux, Daniel Bensaïd, figure majeure de la philosophie politique française du XXe siècle, auquel Carmen Castillo rend un vibrant hommage. Dans un foisonnant aller-retour entre la pensée de l’intellectuel militant et des expériences contemporaines de luttes, la cinéaste cherche ce qui conduit encore certains à résister et à vouloir changer le monde.
À Rio, le destin de Jean, jeune fils prometteur d’une famille de la haute bourgeoisie, est celui qu’ont bien voulu lui dessiner ses parents. Ce confortable univers commence néanmoins à se fissurer avec les soucis financiers du père de Jean. Dans certains îlots des mégalopoles brésiliennes, l’opulence générale ferait complètement oublier les extrêmes inégalités sociales. Le réalisateur filme l’élite dans son quotidien pour la dynamiter de l’intérieur à travers toutes ses contradictions.
Un avant-poste reculé au fin fond de la Patagonie, en 1882, durant la prétendue « Conquête du désert », une campagne génocidaire contre la population indigène de la région. Les actes de sauvagerie se multiplient de tous côtés. Le Capitaine Gunnar Dinesen arrive du Danemark avec sa fille de quinze ans afin d’occuper un poste d’ingénieur dans l’armée argentine. Seule femme dans les environs, Ingeborg met les hommes en émoi. Elle tombe amoureuse d’un jeune soldat, et tous deux s’enfuient à la faveur de la nuit.
Les outrages aux libertés des femmes sont au coeur du cinéma de Lerman. Laura, enceinte, vient une nouvelle fois de subir la violence physique et morale de son compagnon. Avec son fils, elle cherche dès lors sans relâche un refuge dans la ville. Après L’Œil invisible, un film qui traitait du régime de terreur infligé par la dictature argentine à une professeure (Cannes, 2010), Diego Lerman évoque la terreur vécue par une femme dans un pays démocratique.
Dès son arrivée au bidonville de « El Paraíso », à Bogota en Colombie, à l’âge de sept ans, Sandra refuse la misère ambiante et décide d’améliorer le sort des autres. Quelques années plus tard, elle a réussi à monter une maison de quartier où jeunes et vieux viennent se nourrir et se rencontrer.
L'inégalité, l'injustice et l'exigence auxquelles nous expose le monde où l'on vit provoquent du stress et des dépressions chez beaucoup de gens. Certains craquent. Les Nouveaux sauvages est un film sur eux.
''Praia do Futuro" nous concocte une belle histoire d'amours homosexuelles, dont la complexité est plus suggérée que dialoguée, et qui dispose d'une approche moderne d'un certain romantisme… Tout au long du métrage, les ellipses sont certes nombreuses, mais elles amènent une sensation de temps qui passe, impactant le caractère du jeune homme, comme sa manière d'agir.
Sur un toit-terrasse surplombant La Havane, une bande d’amis est réunie pour le retour de l’un d’eux après seize ans d’exil en Espagne. Les conversations d’abord badines sur la jeunesse perdue deviennent plus graves au fil des heures et du whisky.
Au beau milieu d’un paysage montagneux se trouve un pensionnat isolé. À plusieurs reprises, Lila, qui vient d’avoir 12 ans, tente de s’enfuir pour retrouver son père dont elle ignore jusqu’au prénom. Jimena, qui lui enseigne les sciences naturelles, est bien décidée à offrir son aide. Jusqu’où cette quête les mènera-t-elle ? C’est ce qu’elles découvriront progressivement. Une jeune actrice convaincante par la performance de son interprétation dans une histoire où la maturité s’apprend à tout âge.
Dans les années 1950, Ana est déclarée morte après avoir été victime d'un accident dans la rivière Orinoco et laisse derrière elle sa petite fille, Elena. Arrivée à l'âge adulte, celle-ci, persuadée que sa mère peut être vivante, décide de partir pour l'Amazonie pour la rechercher. (Allocine)
La réalisatrice suit pas à pas José Mujica pendant la campagne électorale de l’Uruguay en 2009, en le filmant et en nous laissant entendre ses discours, ses pensées, ses réflexions, ses démarches, ses hésitations. Ces images permettent de faire résonner les propos de Mujica, résolument moderne. Ce documentaire nous montre comment Mujica devient président non pas seulement d’un pays, mais d’une attitude, d’un style, d’une façon nouvelle de faire de la politique : oser être sincère. La cohérence de son propos est reconstruite au fil du temps.
Ce qui frappe d'emblée dans Historia del miedo (Histoire de la peur), premier long-métrage du jeune réalisateur argentin Benjamin Naishtat, c'est l'affirmation de son écriture : acérée, imposante, celle-ci ne raconte pas d'histoire – contrairement à ce qu'indique le titre – mais nous fait circuler à travers une fragmentation de saynètes énigmatiques, dont l'ensemble vise moins à dresser un tableau de l'Argentine contemporaine qu'à cerner le climat psychologique délétère qui se répand comme un gaz toxique dans ses métropoles… Le film est strié de césures, creusé de gouffres d'où émane la « p
Basé sur un fait réel qui s’est déroulé en 1974, le film raconte l’histoire des soeurs Justa, Lucía et Luciana Quispe, bergères de l’Altiplano qui mènent une vie solitaire.
Le cinéma latino-américain s'écrit désormais au féminin. Claudia Sainte-Luce, Mexicaine de 31 ans, a fréquenté l'école de cinéma de Guadalajara et réalise ici son premier film.
Ce documentaire pédagogique met en lumière un projet écologique exemplaire qui a permis aux autochtones de préserver leurs terres de l'exploitation minière intensive et d'améliorer leurs conditions de vie…
Sortie le 23 avril. Avec sa famille, Manena passe ses vacances dans une grande propriété au bord d’un lac. Le comportement de son père vis-à-vis de la population locale mapuche lui déplaît de plus en plus.
Sortie le 16 avril - Melaza est une ville qui donne peu d’opportunités depuis que son industrie sucrière a disparu. Aldo et Mónica, jeune couple très amoureux, tentent de survivre économiquement en conservant leur intégrité.