Mon bel oranger, film Brésilien de Marcos Bernstein s’inspire du livre autobiographique de
José Mauro de Vasconcelos, auteur d’une quinzaine de livres célèbres au Brésil. Il est Zézé, le personnage principal. Publié en 1968, « Meu Pé de Laranja Lima » est l’un des livres les plus vendus dans l’histoire du Brésil, traduit dans 12 langues et publié dans 19 pays. Il fait partie
Tourné il y a plus de dix ans et projeté dans les festivals, ce documentaire sort enfin en salles. Via les mots de son père, de ses oncles, tantes et cousines, la quête de Claudia Neubern vise à retracer le portrait de sa mère, disparue alors qu’elle avait 1 an. De mémoires faillibles en lèvres scellées, de photos jaunies en lettres enflammées, le puzzle ne peut être reconstitué. Pétri d’amateurisme, avec ses regards inquiets de la réalisatrice face caméra et ses micros dans le champ, le film exhale pourtant le parfum tendre des familles imparfaites. Isabelle Danel, Première.
Toute une communauté humaine s’est organisée autour d’un feu de signalisation : vendeurs, mendiants, jongleurs, etc. Raúl leur propose de trafiquer le feu afin de le faire durer plus longtemps. Après El reino animal présenté en 2010 dans la compétition court-métrage des Rencontres, Rubén Mendoza signe un premier long d’une très grande inventivité ponctué de moments surréalistes, poétiques, désespérés dans une ode à l’anarchie salvatrice.
Avec sa famille, Juan a quitté Mexico pour vivre à la campagne. Mais il semblerait qu’il n’y a de lieu ni au Mexique pour échapper à la violence, ni dans le monde pour échapper à ses propres démons. Film surréaliste ? Hyperréaliste ? Les deux en même temps ? Après Lumière silencieuse, Reygadas tente comme jamais de déplacer les limites du cinéma. Film présenté avec un nouveau montage post-présentation cannoise.
Porfirio, c'est un paraplégique cloué sur une chaise roulante après avoir reçu deux balles perdues, tirées par des policiers... Or cette chronique proche du documentaire révèle un homme insolite, Porfirio, donc, qui a accepté de jouer son propre rôle et de s'exposer sans fard ni misérabilisme... Par petites touches minimalistes et sensibles naît un suspense inattendu. Avec pas grand-chose, mais un pas grand-chose explosif. Jacques Morice, Télérama.
Après 10 ans de séparation, Rodolfo tente de renouer les liens avec sa fille et son ex-épouse. Or, chacun se trouve à un tournant essentiel de sa vie et pas nécessairement disposé à reformer l’unité familiale. Après avoir cosigné 25 watts et Whisky, le « champion » de la comédie douce-amère à l’uruguayenne est de retour avec ce portrait de famille aussi désenchanté qu’attendrissant.
Fuyant la violence, une jeune fille demande l’hospitalité de son oncle qui tient une auberge dans un lieu retiré au bord d’un lac. Le cinéaste choisit de traiter la barbarie qui résulte du conflit armé en la laissant hors-champ. Il offre par la qualité de sa mise en scène, la force de ses images et du paysage, des sensations pour partager au mieux cette troublante réalité.
Durant la dictature militaire, Ceci, 7 ans, vit avec sa mère sur une plage argentine. À l’école, elle se fait des amis mais doit mentir sur son identité. À partir d’une histoire autobiographique, la scénariste de Lake Tahoe signe un film touchant sur l’enfance face aux contraintes et complexités du monde des adultes.
Des adolescents s’échappent d’un centre de redressement et se retrouvent livrés à eux-mêmes sur de vastes étendues naturelles isolées. En liberté, les relations entre eux vont s’ajuster dans un équilibre presque animal. Connu comme l’un des scénaristes de Pablo Trapero, Alejandro Fadel développe une ambiance à la fois intimiste et transcendantaliste.
En 1988, sous la pression de la population chilienne et de l’opinion internationale, Pinochet propose un référendum sur l'avenir de son régime. L’opposition fait appel à un jeune et brillant publicitaire pour la campagne du « Non ». Un moment décisif de l’histoire du Chili, obscurci par ses manquements et ses insuffisances. Pablo Larraín clôt ici avec maestria sa trilogie sur la dictature et les médias.
Le Marathon des Mots et Cinélatino, en association avec le Cinéma ABC vous proposent de voir ou revoir le coup de coeur des Rencontres : Medianeras de Gustavo Taretto.
Roque Espinosa arrive à Buenos Aires pour commencer de nouvelles études (....) et se sent vite attiré par les mouvements politiques qui remuent l'université. Réalisé sans l'appui de l'INCAA, ce premier film est représentatif de ce courant créatif du cinéma indépendant argentin. Santiago Mitre signe un thriller politique où il est aisé d'y voir également le monde politique en général. Une oeuvre lucide qui fait preuve d'une très grande maturité.
Mélancolique et crépusculaire, El Ultimo Elvis (...) est le premier film de fiction ayant pour objet Elvis Presley dans son universalité et au plus intime de l'homme dans les dernières années de sa vie, sans que le réalisateur n'ai cédé à la tentation du Biopic ni à la facilité du prétexte de l'icône... Armando Bo signe ici comme réalisateur une première oeuvre singulière très maîtrisée, empreinte de fantasmagorie, de rock et de répliques succulentes. Culturopoing.