Camilo est un jeune afro-descendant adopté par un couple indigène dans une communauté Quillasinga en Colombie. Épaulé par ses parents adoptifs, il décide de demander l'ouverture de son dossier d'adoption et entreprend un chemin spirituel en quête de ses origines. Entre fuego y agua dresse un portrait juste et empreint de tendresse d’un adulte en devenir aussi bien que celui de la communauté Quillasinga et de ses traditions ancestrales.

Paco accompagne sa fiancée Luisa chez ses parents. Le père et le frère ne sont pas très accueillants, voire franchement hostiles. Tous deux obligeront un Paco plutôt mal à l’aise – c’est un acteur qui a tenu un petit rôle dans Narcos – à rejouer «sa» scène dans le bistrot de ce coin perdu du Mexique. Dans une deuxième partie présentée comme une fiction (inspirée du livre que lit le frère), on retrouve les mêmes acteurs mêlés à une histoire policière qu’on aura un peu de mal à suivre…
Fauna est un film d’une grande virtuosité, mais déroutant, sur la dualité réalité/fiction parfois bien proche dans le pays où ce film est tourné – au travers du jeu, souvent celui des acteurs, dans des situations paradoxales où, heureusement, l’humour est bien présent. Première française.

Catarina est chercheuse en physique quantique. Elle étudie les espaces sonores cachés dans les variations de la lumière. En se plongeant dans des images qu’elle distord, Catarina découvre une nouvelle forme de spectre sonore, qui semble lui donner accès à une autre temporalité. Dans ce premier long-métrage, Carlos Segundo livre une œuvre aussi fascinante que vertigineuse dans des plans fixes lumineux qui questionnent la réalité immédiate.

Au XIXe siècle, le comte Henry de La Vaulx part en Patagonie sur les traces de géants mythiques. Au nom de la Science, il se spécialise dans le pillage de tombes mapuches dont il ramène le contenu au Musée de l'Homme. Les descendants réclament aujourd'hui les restes à la France. Gigantes nous plonge au cœur de la culture mapuche, sur fond de lutte pour le territoire usurpé et questionne la suprématie auto-proclamée des pays colonisateurs.

La musique palenquera accompagne traditionnellement les rituels funéraires des communautés afro-descendantes, dans le village de San Basilio de Palenque, situé à 70 kilomètres de l'ancien port négrier de Carthagène des Indes en Colombie, jusqu’au jour où les femmes décident d’en jouer également pour les vivants. Les jeunes reprennent ensuite le flambeau en y ajoutant une touche hip-hop. Musical et positif, Herencias présente un peuple revendiquant sa culture ancestrale qui a su la faire évoluer sans en perdre les racines.

Juste avant la pandémie, le monde connaît un phénomène jamais vu auparavant. Marilene cherche sa fille Roberta, une femme trans disparue. Dans une course contre le temps, elle découvre un espoir pour l'avenir.

Le réalisateur part sur les traces de mythes ancestraux dans la forêt amazonienne. Lorsqu'il arrive dans la communauté des Achuars, il est confronté au mythe devenu réalité : un jeune homme a disparu dans la jungle, emporté par le Diable, au dire des habitant·es. Le temps passe sans que celui-ci ne réapparaisse mais le chamane ne désespère pas de le retrouver vivant. Un film onirique qui questionne subtilement la manière dont est pensé le réel.

Le scénario est adapté du roman éponyme de Pedro Lemebel, publié en 2001.
Chili, 1986, sur fond de dictature militaire et de quartiers détruits par les secousses sismiques, "La Loca del frente", un travesti sur le déclin et ses amis queers se divertissent lors de soirées hautes en couleur. Dans des circonstances inattendues, le vieux marginal rencontre Carlos, jeune mexicain hétéro et activiste du Front Patriotique venu commettre un attentat contre le général Pinochet. Entre eux vont se sceller des liens très forts. Par amour ou conviction, “La Loca” accepte que son logis serve de cache et participe à une opération clandestine risquée. Première française.
L'acteur Alfredo Castro est prodigieux dans ce personnage sensible, intègre et lucide.

Chili, 2019. Les combattant·es de la première ligne des manifestations se battent pour défendre leur terre, leurs ressources et leur dignité.

Poursuivant la démarche de Justiça, la cinéaste s’intéresse cette fois au traitement judiciaire des mineurs. Pour des raisons légales, le film fait usage de la fiction d’une manière toute particulière. Si la cinéaste a pu bénéficier d’un accès rare à une institution correctionnelle, ce sont de jeunes acteurs non professionnels aux origines sociales similaires qui rejouent des audiences réelles, devant de véritables avocats et juges. Juízo observe les conséquences inévitables d’une impasse de société.

Des délinquants comparaissent devant une cour criminelle de Rio. Carlos Eduardo s’est fait arrêter au volant d’une voiture volée. Sa compagne s’occupe de leur bébé en attendant le verdict. Alan Wagner, tout juste majeur, a été arrêté pour possession de marijuana et d’armes. Un autre est accusé de vol. Deux juges interrogent à longueur de journée, minutieusement, les prévenus, assistés par une avocate commise d’office...

Colombie, années 1980. Le docteur Héctor Abad Gómez lutte pour sortir les habitants de Medellín de la misère. Malgré les menaces qui pèsent sur lui, il refuse d’être réduit au silence. Le destin de ce médecin engagé et père de famille dévoué se dessine à travers le regard doux et admiratif de son fils. Adapté de faits réels, ce film est à la fois le portrait d’un homme exceptionnel, une chronique familiale et l’histoire d’un pays souvent marqué par la violence.

Orphelin, Tato, 17 ans, féru de hip-hop et de joutes de rap, est livré à lui-même à Medellín. Avec ses amis Pitu et La Crespa, il cherche à échapper à la violence qui fait l’actualité quotidienne de la ville. Poursuivi par une bande armée, il doit fuir et sans ressources, se réfugier chez son grand-père Octavio, qui cultive des fleurs à la campagne mais qu’il n’a jamais vu. Après un premier contact difficile, ils apprendront à se connaître et Octavio transmettra son savoir et la tradition à Tato qui reprendra le flambeau pour participer au fameux défilé des « Silleteros ». Deux mondes, celui de la ville et celui de la campagne, deux générations vont se rapprocher, tisser du lien et reconstruire l’histoire familiale en créant du sens. Un film positif et créatif dans un contexte sombre. Ce réalisateur fait partie de cette nouvelle génération de cinéastes « paisas », centrés sur les tensions qui traversent la jeunesse de Medellín. Première européenne.

Cette satire politique suit la trajectoire frauduleuse et corrompue d’un homme politique de province qui, de fil en aiguille, briguera des fonctions de plus en plus élevées tout en vivant une intimité des plus décadentes. Cet humour acide est porté par un casting de haute tenue avec Damián Alcázar campant un personnage truculent qui, tel un chat vicieux, se relève sans vergogne des chutes les plus honteuses.